5G: Merkel affirme ne pas subir de «pression» de la Chine l’incitant à accepter Huawei

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La Chine n’exerce pas de pression sur l’Allemagne pour l’inciter à accepter que le groupe Huawei participe à l’infrastructure 5G dans le pays, a affirmé mercredi la chancelière allemande Angela Merkel, poussée par Washington à exclure le géant chinois. «Je n’ai pas connaissance de pression de la part de l’Etat chinois», a déclaré Mme Merkel devant les députés, dans un contexte de vifs débats sur la présence en Allemagne du groupe, accusé par les Etats-Unis d’espionnage pour le compte de Pékin. L’Allemagne se refuse pour l’heure à interdire au groupe chinois, considéré comme le leader de la technologie 5G, de participer aux appels d’offres pour son réseau national. «Je suis contre l’exclusion a priori d’une entreprise spécifique mais j’entends tout faire pour garantir la sécurité» des infrastructures pour cette nouvelle génération de téléphonie mobile ultrarapide, a répété Mme Merkel. Les Etats-Unis ont multiplié les pressions depuis mars pour pousser l’Allemagne à bannir Huawei de cet appel d’offres, menaçant entre autres Berlin de remettre en cause le partage d’informations confidentielles entre les deux pays. L’Union européenne s’est également inquiétée début octobre des «menaces posées par des Etats ou des acteurs qu’ils soutiennent» sur la sécurité des futurs réseaux de communication 5G, sans pour autant nommer Huawei. L’entreprise a toujours démenti les accusations d’espionnage. Le président du groupe, Liang Hua, a assuré que Huwaei «n’a jamais fait l’objet d’une demande» d’espionnage de la part des services de renseignement chinois et «refusera» toute requête si elle devait lui être faite à l’avenir. La technologie 5G, qui doit proposer un débit 100 fois plus rapide que celui des réseaux 4G existants, est présentée comme un bouleversement en matière de télécoms dans le monde avec de nouvelles applications: objets connectés, voitures sans conducteur, automatisation accrue, télémédecine, etc.