Le 1er mai, de plus en plus fêté via des brins de muguet virtuels

    Le 1er mai est de plus en plus célébré par les Français, via l’envoi de brins de muguet virtuels, et représente aujourd’hui la deuxième fête en nombre de cartes électroniques, a-t-on appris mardi auprès de deux sites spécialisés. «Le 1er mai est le deuxième événement de l’année, après les fêtes de fin d’année et le 1er janvier», et «avant la Saint-Valentin», a expliqué Rafik Smati, P.-D.G. de dromadaire.com, numéro un européen. «Nous sommes sur une augmentation de l’ordre de 20 à 30% par an. C’est un vrai phénomène», a-t-il ajouté, en tablant sur 1,2 million de cartes envoyées pour la seule journée du 1er mai. Un chiffre néanmoins loin des 10 millions enregistrés le 1er janvier. Son concurrent CyberCartes s’attend de son côté «à une hausse de 50% par rapport à l’année dernière»: «l’événement est de plus en plus fêté, et de plus en plus précocement», dès «le 15 avril», a déclaré son P.-D.G. Jean-Pierre Fanni. «Il y a 7-8 ans, le 1er mai n’était pas du tout fêté, c’était peut-être la 20e fête de l’année. Aujourd’hui, c’est la deuxième et elle connaît une augmentation plus forte que les autres. Les gens se souhaitent bonheur, chance, prospérité. C’est un bis repetita du 1er janvier», a-t-il ajouté. Le phénomène est «typiquement français», selon M. Smati, qui estime que «cela ne se fait pas au détriment du brin de muguet réel». «Il y a un très grand nombre de personnes, notamment les jeunes, qui redécouvrent l’attention du brin de muguet réel, grâce à l’Internet», a-t-il souligné. «L’aspect pratique» joue aussi dans le succès des cartes virtuelles, d’après M. Fanni, qui évoque également, au contraire de son concurrent, «un effet crise, qui fait que les petites dépenses sont sacrifiées», au profit du muguet virtuel, gratuit.