média+ : Comment est né le projet de la nouvelle série d’animation «Zap Collège» qui va être diffusée à partir du 21 mars sur Canal J, comment avez-vous travaillé avec vos partenaires ?
Clément Calvet : On a d’abord eu la discussion en interne chez Alphanim, puis on est allé voir la maison d’édition Glénat et on a signé avec elle pour les droits. On s’est tourné vers des partenaires français, en l’occurrence M6 et Canal J avec qui on travaille beaucoup et qui a déjà travaillé sur de tels projets d’adaptation de Bande Dessinée avec «Cédric» et «Titeuf» par exemple.
média+ : C’est la première fois que vous adaptez une BD en dessins animés, pourquoi ?
Clément Calvet : Oui, c’est notre première adaptation. Le genre a eu du succès avec «Lucky Luke» ou encore «Cédric», on s’est dit que c’ était le bon moment pour s’y lancer. On s’est naturellement tourné vers «Zap Collège» car cette BD touche la mémoire collective de tout un chacun. Au départ ce n’était pas notre culture entreprise, nous sommes d’ailleurs arrivés quasiment les derniers sur le marché, mais nous avons toujours mis l’accent sur la diversité dans nos productions, et nous estimons qu’il faut tout expérimenter.
média+ : Votre Budget pour «Zap Collège» ?
Clément Calvet : Il était de 5,5millions d’euros
média+ : Que pensez-vous de la politique de Canal J d’investir dans la production française d’animation?
Clément Calvet : Ça leur réussit bien. C’est quand même la preuve qu’on peut être leader sur un marché en faisant confiance aux producteurs nationaux, et c’est un exemple que pourrait méditer les chaînes thématiques dont les propriétaires sont des majors américaines, je pense notamment à Disney, ou autres. Elles pourraient peut-être regarder de ce côté là pour avoir des idées pour une meilleure audience. On a besoin pour conquérir un public de lui fournirdes œuvres culturellement marquées et c’est pas uniquement avoir les programmes américains qu’on peut emporter l’adhésion totale du public. Je dis cela sans polémique et avec sérénité.
média+ : Alphanim fête ses 10 ans, quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ?
Clément Calvet : On a toujours gardé la même ligne éditoriale, à savoir essayer de fabriquer des programmes de qualité, peu importe le genre graphique, la fibre le format et la technique utilisée. On a un service de distribution à Londres qui est très performant, qui réalise un chiffre d’affaires d’à peu près 3 millions d’euros annuel. C’est grâce à tout ce travail qu’on s’est développé. On est une des seules sociétés françaises à avoir travailler avec toutes les chaînes de télévision françaises. C’est la preuve que cette diversité de contenu permet de toucher tout le monde. On est arrivé au fur et mesure à bâtir des propriétés qui s’exportent: il y a la distribution, et on peut noter aussi des ventes et développements avec des chaînes américaines. Il y a 10 ans on ne pouvait pas s’imaginer travailler régulièrement avec les chaînes américaines. On se rend compte que les productions françaises intéressent les marchés européens et américains. La croissance est régulière. Depuis 2000, chaque année Alphanim est le premier producteur d’animation en part de marché.
média+ : Comment voyez-vous le futur du marché de l’animation ?
Clément Calvet : Le marché, après une petite période de crise où on a assisté à une multiplication de producteurs, ce qui avait provoqué une offre démesurée et des prix qui s’effondraient; il y a un recentrage depuis 2-3 ans. On assiste aujourd’hui à une concentration avec des gros producteurs qui ont une position dominante et qui occupent bien l’espace. Il y a cependant toujours de la place pour des producteurs de taille plus modeste, mais maintenant il y a des producteurs bien identifiés.
Société de Production :Alphanim
• Les Dirigeants:
Christian Davin – Président Directeur Général
Clément Calvet Directeur Délégué adjoint
• Date de Création de la Société : 1997
• Coordonnées:
8, avenue des Minimes
94300 Vincennes
• Activités Principales :
Le studio produit et distribue des programmes d’animation destinés à la télévision et au cinéma. Son catalogue, approchant cette année les 600 demi-heures d’animation.
•Les productions :
«Patates et dragons», «Delta state», «Robotboy», « Galactik Football», « Franklin et le trésor du lac», «Zombie Hôtel» , «Mona le Vampire», «Woofy»…