Agression sexuelle: relaxe pour la productrice de films Juliette Favreul, ancienne responsable du collectif féministe 50/50

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La productrice de films Juliette Favreul, une ancienne responsable du collectif féministe 50/50 pour la parité au cinéma, a été relaxée mardi par le tribunal judiciaire de Paris des accusations d’agression sexuelle portées à son encontre par l’actrice Nadège Beausson-Diagne.

Lors du procès, en mars, le parquet avait requis huit mois de prison contre la productrice ainsi qu’une obligation de soins et une interdiction de contacter la plaignante. Ni Mme Favreul ni Mme Beausson-Diagne n’étaient présentes à l’audience. Les faits remontent au 11 mars 2022 au cours d’une soirée dans l’appartement parisien d’un membre de l’association.

Le lendemain de cette soirée, la comédienne, âgée aujourd’hui de 50 ans – instigatrice notamment du mouvement #MeToo en Afrique – avait porté plainte contre la productrice, de deux ans son aînée.La plaignante accusait la productrice d’avoir passé la main sur sa cuisse «jusqu’à toucher son sexe» à travers son collant, alors qu’elle était en état d’ivresse manifeste.

A la suite de cette plainte, la productrice avait été placée en garde à vue pendant près de 48 heures. Le tribunal a contesté la légalité de cette garde à vue. Aucun témoin direct ne corroborait la version des faits de Nadège Beausson-Diagne mais des personnes présentes durant la soirée avaient affirmé avoir vu la comédienne «en état de sidération». Lors du procès, la productrice avait reconnu avoir passé la main dans les cheveux afros de l’actrice.

«Je ne savais pas que c’était un geste post-colonial et offensant. J’ai toujours été complexée par mes cheveux… Je lui ai mis la main dans les cheveux… et c’est tout», avait-elle dit, en sanglots, à la barre. «Ça a gâché ma vie. Je ne lui ai rien fait, à part mettre ma main dans ses cheveux», avait-elle insisté.

Ses avocates, Mes Céline Lasek et Fanny Colin, avaient dénoncé une «enquête bâclée, déloyale, déséquilibrée et inéquitable, menée uniquement à charge» et demandé «l’annulation intégrale» de la procédure.

L’affaire avait provoqué l’explosion de l’association féministe Collectif 50/50 qui s’était fait connaître lors de l’édition 2018 du festival de Cannes en rassemblant 82 femmes sur les marches, pour dénoncer «le plafond de verre» dans le monde du cinéma.Quatre-vingt-deux représentait alors le nombre de réalisatrices retenues en compétition pour la Palme d’or depuis la première édition en 1946, contre 1.688 hommes.