BBC : pétition contre la mise à pied du présentateur de «Top Gear»

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Près de 300.000 inconditionnels avaient déjà signé mercredi matin une pétition contre la mise à pied après un énième dérapage de Jeremy Clarkson, présentateur-vedette et controversé de «Top Gear», le magazine automobile de la BBC suivi par 350 millions de téléspectateurs dans 214 pays. La BBC a motivé sa mesure conservatoire par «une altercation» de Clarkson avec un producteur, et annoncé l’ouverture d’une enquête dont dépendra le sort de l’émission emblématique et lucrative lancée dans sa forme actuelle en 2002. La pétition «BBC: Bring Back Clarkson» (BBC: réinstalle Clarkson) a démarré sur les chapeaux de roues mardi en fin d’après-midi, lorsqu’a été connue la suspension assortie du gel des deux derniers épisodes de la dernière série en date. Jeremy Clarkson, 54 ans, avait lui-même indiqué l’an dernier se trouver en sursis, après avoir reçu un «dernier avertissement» de la part de la BBC. Selon ses propres mots, la chaîne publique l’aurait menacé de licenciement «s’il faisait la moindre remarque offensante, peu importe où et quand». En 13 ans d’existence, «Top Gear» a acquis la réputation de pouvoir faire ou défaire la réputation d’un nouveau modèle de voiture. Ses critiques parfois sulfureuses lors d’essais sur route ou de salons automobiles dans le monde entier lui ont valu un succès planétaire, et nombre de critiques. Des constructeurs, des gouvernements et des individus ont assuré avoir été injustement traités ou tout simplement insultés. Des fabricants de véhicules électriques ou des chauffeurs-routiers assimilés à «des criminels» font partie des plaignants.