BFMTV et RMC dénoncent de nouvelles accusations de Marine Le Pen (FN)

695

La chaîne d’information en continu BFMTV et la radio RMC, appartenant au groupe NextRadioTV, ont dénoncé dimanche de nouvelles accusations de la candidate du Front national Marine Le Pen, selon lesquelles ces antennes soutiendraient Emmanuel Macron (En Marche!).  «Marine Le Pen, invitée ce matin, dimanche 5 mars, d’une émission politique sur BFMTV, a gravement mis en cause l’indépendance des rédactions de BFMTV ET RMC, en prétendant être la victime d’un complot», a relaté le groupe NextradioTV dans un communiqué. «C’est une énième tentative grossière et inacceptable de porter atteinte au travail de plus de 300 journalistes réunis au sein de deux rédactions, connues précisément pour leur indépendance», a dénoncé le groupe de Patrick Drahi. Pour NextRadioTV, «rien ne permet d’établir la moindre faille dans le traitement des différents candidats et pas davantage de soutien à l’un des candidats. Les chiffres de temps de parole sont régulièrement transmis au CSA et contrôlés». Invitée dimanche sur BFMTV, Mme Le Pen a affirmé que M. Macron était «le chouchou des médias» et que «les médias de M. Drahi, dont (fait partie) BFMTV, soutiennent M. Macron d’une manière éhontée». Pour Mme Le Pen, ce «soutien» de la principale chaîne d’information en continu française envers M. Macron s’expliquerait par les liens entre le candidat et M. Drahi, qui détient, via son groupe Altice, 49% de NextRadioTV. Selon Mme Le Pen, M. Macron, quand il était ministre de l’Économie, aurait permis à M. Drahi «en quelques jours d’obtenir ce qu’il voulait, c’est-à-dire de racheter SFR» en 2014. «Bien sûr qu’il y a un soupçon de renvoi d’ascenseur, évidemment qu’il y a un soupçon de conflit d’intérêt, bien sûr et ça pose un énorme problème», a estimé Mme Le Pen, considérant que «c’est intéressant pour les Français de savoir ce qui se cache derrière les rideaux, ce qui se trame». Mme Le Pen avait formulé en février des accusations similaires. Dans un communiqué séparé, la Société des journalistes de BFMTV a également souligné que «le traitement journalistique des candidats à la présidentielle se fait sur des critères journalistiques et non politiques». «Laisser entendre, comme le fait Mme Le Pen, que notre travail serait orienté et différent d’un candidat à l’autre tient du pur fantasme», a ajouté la SDJ.