Bridget Jones de retour en librairie

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Après 14 ans d’absence, Bridget Jones revient jeudi en librairie pour de nouvelles aventures: la célèbre célibataire londonienne est désormais une veuve de 51 ans, mère de deux enfants, qui s’active sur les réseaux sociaux et s’éprend d’un «toy boy» de 20 ans son cadet. 

«Jeudi 19 avril, 79 kilos, unités d’alcool 4 (bien), calories 2822, possibilité ou désir de coucher à nouveau: 0», écrit aujourd’hui Bridget Jones, désormais quinquagénaire jonglant entre ses débuts de scénariste et la gestion quotidienne -forcément chaotique- de sa fille Mabel et de son fils Billy. Toujours obsédée par son poids et désormais par ses rides, elle ne fume plus mais mâchouille des chewing-gum antitabac, tourmentée par le nombre de textos qu’elle reçoit et sa popularité sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs sur Twitter que la quinquagénaire -qui affirme en public n’en avoir que 35 ans- s’est transformée en cougar, tombant sous le charme d’un «toy boy» tout juste trentenaire. Sous le titre de «Bridget Jones: Mad About the Boy», ce troisième volume -qui sortira au printemps 2014 en France- est d’ores et déjà assuré de devenir un best-seller. Les deux premiers tomes – «Le Journal de Bridget Jones» et «Bridget Jones: l’âge de Raison»- ont été vendus à plus de 15 millions d’exemplaires dans 40 pays. L’accueil des 1ères critiques britanniques a cependant été frais: le «Sunday Times» a jugé le livre «inégal» et «émotionnellement pas convainquant». Le «Daily Telegraph» évoque une «lourde déception»: «le ton est faux: lire les 2/3 de «Mad about The Boy» c’est comme écouter quelqu’un qui avait jadis l’oreille absolue et ne peut plus aujourd’hui chanter une note». Des reproches qui font dire qu’il était sans doute plus aisé de s’identifier à la trentenaire maladroite, pleine de bagou et quelques kilos en trop, qui cherchait l’amour et le succès professionnel, qu’à la Bridget 2013, toujours déjantée mais désormais riche, veuve, mère, scénariste et couchant avec un bellâtre aux abdominaux parfaits. 

Du côté des fans, la 1ère réaction a été la stupeur en découvrant la mort de Mark Darcy, le mari de Bridget. Interrogée pour savoir d’où lui était venue l’idée de le tuer, la romancière a confié avoir été bouleversée par la mort de son propre père dans un accident de voiture alors qu’elle avait 24 ans. «La vie est pleine de rebondissements. C’est comme le clavier d’un piano. Il y a les touches blanches et les noires. On trouve dans mon écriture cet élément tragicomique», a-t-elle dit au magazine «Vogue» britannique. Helen Fielding, qui vit entre Londres et Los Angeles et a coécrit les scénarios des adaptations cinématographiques, a toujours martelé que Bridget n’était pas son double autobiographique même si les similitudes sont troublantes. 

La saga pourrait donner lieu à une 3ème adaptation cinématographique, même si les droits ne sont pas encore vendus selon l’auteure. Les 2 premiers films, sortis en 2001 et 2004, mettaient en scène l’actrice américaine Renée Zellweger dans le rôle titre, qui se débattait dans un joyeux triangle amoureux avec Colin Firth incarnant Mark Darcy, avocat maladroit et délicieusement guindé, et Hugh Grant (Daniel Cleaver) en fringant publicitaire et incorrigible coureur.