Catherine SCHÖFER, Directrice générale de Téva

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Résolument positionnée aux côtés des femmes, Téva, première chaîne payante sur tous les publics féminins, entame sa 18ème saison. Entretien avec Catherine SCHÖFER, Directrice générale de la chaîne qui nous révèle les nouveautés de la saison 2014-2015.

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Comment Téva parvient-elle à se maintenir dans l’univers payant ?

Catherine SCHÖFER

Les voyants sont au vert. Nous gardons le cap tout en enrichissant la grille de nouveautés. Le secret est d’avoir une chaîne avec un positionnement clair et différent qui vise une niche, les femmes (2/3 du public). Première chaîne payante sur tous les publics féminins, nous avons tissé en 18 ans un lien émotionnel et affectif avec notre public. Nous le vérifions par le biais de l’engagement de nos téléspectatrices sur les réseaux sociaux. Nous les écoutons sans être pour autant dans les effets de mode. Cette relation créée une fidélité que nous alimentons par du contenu.

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Quel sera votre investissement en matière de séries cette saison ?

Catherine SCHÖFER

Nous avons mis un coup d’accélérateur sur les séries. Téva s’est construite là-dessus avec «Ally McBeal», «Sex and the City» ou encore «Alias». Nous nous sommes attachés à remettre de l’inédit. Cette initiative fonctionne car les audiences moyennes de la case du dimanche soir réunissent 300.000 téléspectateurs. Nous avons donc décidé de poursuivre la diffusion de «The Good Wife» (saison 5), «Devious Maids» (saison 2), «Cougar Town» (saison 5), «The Big C» (saison 4), «Nurse Jackie» (saison 4) ou l’ultime saison de «Drop Dead Diva» (saison 6). Côté nouveautés, Téva proposera dès le 3 août, la 1ère saison de la série espagnole à succès «Velvet», achetée au dernier MIPTV. L’autre grande nouveauté inédite en France est l’adaptation US de «Mistresses», série intelligente contant les heurs et malheurs de quatre amies quadra, et qui marque le retour d’Alyssa Milano. En termes de fiction française, le format court «Constance ou la gueule de l’emploi», reviendra avec des inédits chaque soir à 20h30. D’autres projets de programmes courts sont aussi dans les tuyaux.

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Quelle votre politique de production magazines et documentaires ?

Catherine SCHÖFER

Téva mise sur la pérennité d’émissions éditorialement intéressantes qui rencontrent leur public. C’est le cas de la matinée «Art de Vivre» chaque dimanche avec «Magnifique by Cristina» (Link Production), «Le Gâteau de mes Rêves» (Déclic Productions) ou encore de «Téva Déco» (D’home Productions) qui entame sa 18ème saison. Chaque samedi en Prime, «Les dossiers de Téva» (C Productions) explorent les dessous de notre société, tandis que «Passions Criminelles» (C Productions) reviendra tous les jeudis soirs sur les histoires d’amour qui ont viré au crime passionnel. Pour le moment, Téva ne souhaite pas se frotter au talk show.

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Quelle place pour les docu-réalités anglo-saxons ?

Catherine SCHÖFER

Le docu-réalité a vraiment sa place sur la chaîne. C’est une manière de créer de l’attachement à des personnages réels. Les anglo-saxons sont inventifs de ce côté. Nous lancerons entre autres, «Dance Moms», l’un des succès de la chaîne américaine Lifetime, mais aussi «Big Ballet», ou encore «Long Island Medium» autour d’une médium assez bluffante.