César : les organisateurs renforcent leurs règles de lutte contre les violences sexistes et sexuelles

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A un mois de la 50e Cérémonie des César, les organisateurs ont renforcé jeudi leurs règles de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et annoncé qu’ils suspendraient tout membre de l’Académie qui serait mis en cause par la justice. «En cas de mise en cause judiciaire d’un membre pour des faits de violence, notamment à caractère sexiste ou sexuel, le bureau de l’Académie constatera la suspension du droit de vote du membre jusqu’à l’issue de la procédure en cours, ou son exclusion jusqu’au complet accomplissement de la peine, en cas de condamnation définitive», a-t-elle annoncé. Il y a deux ans, les César avaient déjà annoncé que toute personne mise en cause par la justice dans ce genre d’affaires ne serait plus «mise en lumière» lors de la cérémonie. L’année suivante, cette décision avait été étendue à l’ensemble des évènements qu’ils organisent. Longtemps critiquée pour son entre soi et son inaction face aux accusations d’agressions sexuelles dans le milieu, l’Académie des César a connu une grave crise qui a culminé en 2020 avec le César de la meilleure réalisation à Roman Polanski pour «J’accuse» et le départ fracassant de la salle de l’actrice Adèle Haenel. L’Académie a depuis profondément renouvelé ses instances et ses membres, avec l’objectif annoncé de mieux représenter la diversité du cinéma français et prendre en compte ces questions. La cérémonie des César, présidée par Catherine Deneuve, doit se tenir le 28 février à l’Olympia à Paris. Les nominations doivent être annoncées mercredi. La 49e édition avait vu triompher «Anatomie d’une chute», de Justine Triet (César du meilleur film et de la meilleure réalisation).