Les contenus culturels génèrent près du quart des revenus des principaux acteurs du net

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Les contenus culturels (musique, presse, télévision, cinéma…) génèrent près du quart des revenus des principaux acteurs du net, en France et en Europe, selon une étude du cabinet Roland Berger commanditée par des sociétés représentant les ayants droits et publiée mercredi. Cette étude évalue le poids des biens culturels (musique, presse, télévision, cinéma, livres, radio, TV, jeux vidéos, cinéma, arts visuels) consommés légalement dans le c.a. des moteurs de recherche (Google en tête), des réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) ou des plateformes vidéos (YouTube, Dailymotion). En France, les contenus culturels ont rapporté près de 500 millions d’euros aux acteurs du web, soit 23% de leurs revenus en moyenne dans le pays en 2014, selon les estimations de Roland Berger, qui évalue leur c.a. total à 2,1 milliards d’euros. Proportionnellement, ce sont les plateformes vidéos et les agrégateurs de contenus (TuneIn…) qui dépendent le plus des biens culturels pour leurs revenus. Ces biens culturels représentent respectivement 66% et 75% de leurs c.a. en France comme en Europe, selon l’étude. Sur Facebook, 39% des contenus publiés ou partagés en France sont liés aux biens culturels (51% en Europe) et sur Google, environ 19% des clics sur liens sponsorisés dirigent vers des pages liées aux contenus culturels (18% pour l’Europe). En Europe, le c.a. total des acteurs du net est évalué dans l’étude à 22 milliards d’euros pour 2014. Cette étude a été commandée par le Gesac (Groupement Européen des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs), relayé en France par la Sacem, la SPPF, la Scam, la Saif, l’Adami et la Spedidam. Ces sociétés, qui collectent des droits d’auteurs, assurent que ces géants du net ne rémunèrent pas suffisamment les créateurs et les industries  culturelles au regard de leurs gains. Pour la Sacem, il s’agit de «rééquilibrer des rapports asymétriques», à l’heure où la Commission européenne planche sur une ambitieuse réforme du droit d’auteur. La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique estime par exemple que le streaming gratuit rémunère 18 fois moins les créateurs que le streaming payant.