Contrat de 12 satellites à Thales Alenia Space et Airbus pour la prochaine génération du système Galileo de positionnement par satellites

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La Commission européenne a annoncé mercredi avoir octroyé un contrat de 12 satellites à Thales Alenia Space et Airbus pour 1,47 milliard d’euros, pour la prochaine génération du système Galileo de positionnement par satellites. «Les premiers satellites de cette seconde génération seront placés en orbite d’ici à la fin de 2024», indique l’exécutif européen dans un communiqué.
La construction de six satellites a été attribuée à Thales Alenia Space en Italie, les autres à Airbus Defense and Space en Allemagne. A l’issue d’un appel d’offres lancé en mai 2018, les deux industriels l’ont emporté aux dépens de l’allemand OHB, qui avait remporté les contrats pour la majeure partie des satellites de la première génération de Galileo.
Thales Alenia Space et Airbus ont présenté «les meilleures offres techniques et financières», justifie la Commission, qui avait délégué l’étude des offres à l’agence spatiale européenne (ESA).
«Nous sommes surpris et déçus de ne pas avoir été retenus dans l’appel d’offres. De notre point de vue, nous avions soumis une offre compétitive» a réagi un porte-parole d’OHB, selon qui «les conséquences économiques pour OHB sont limitées». Les contrats doivent être signés d’ici la fin du mois.Le commissaire européen chargé des questions spatiales Thierry Breton avait annoncé la semaine passée une accélération du calendrier, arguant de la nécessité de «projeter l’Europe dans les prochaines courses technologiques».
Avec cette seconde génération, Galileo doit se maintenir «à la pointe de la technologie par rapport à la concurrence mondiale» et contribuer à l’autonomie stratégique de l’Europe, selon la Commission.
Le système de positionnement par satellite est l’un des programmes phares de l’Europe dans le secteur spatial. Ses 26 satellites (30 à terme) fournissent une alternative aux systèmes américain GPS, russe Glonass ou chinois Beidou.
Deux autres satellites de la première génération de Galileo doivent encore être lancés au troisième trimestre 2021, selon la Commission européenne.
Galileo fournit un service de navigation et de positionnement par satellite accessible à deux milliards d’utilisateurs dans le monde. «Avec leurs nouvelles capacités sur la base de hautes technologies innovantes (…) ces satellites amélioreront la précision de Galileo», souligne la Commission.
Les satellites de deuxième génération seront en effet dotés d’antennes configurables numériquement, d’une liaison permettant aux satellites de communiquer entre eux, de nouvelles horloges atomiques et d’une propulsion entièrement électrique, autant d’innovations qui doivent permettre à Galileo d’»améliorer sa précision et la robustesse de son signal».