La polémique gronde autour de la série «24 heures chrono», où un spécialiste antiterroriste, Jack Bauer, enchaîne les actions violentes pour déjouer des attentats. Dans un extrait présenté par HRF, il tire dans le genou d’un suspect et menace de tirer dans l’autre pour obtenir une réponse. Mais dans d’autres séries comme «Alias» ou «Law and Order», un héros enfonce une seringue empoisonnée dans le cou d’une suspecte ou maintient longtemps la tête d’un kidnappeur dans la cuvette de toilettes. Dans «Lost», un ancien militaire irakien torture un personnage antipathique, lui arrachant des hurlements de douleur, alors que la caméra s’attarde sur le héros principal, un médecin, embarrassé mais complice. A chaque fois, le supplicié cède en moins d’une minute. «Auparavant, seuls les méchants torturaient à la télévision. Aujourd’hui, des personnages de «gentils» Américains héroïques, torturent, et cette torture est présentée comme nécessaire, efficace et même patriotique», dénonce HRF sur le site créé pour la campagne, «primetimetorture.org». Pour l’organisation, cette tendance a influencé les jeunes soldats dont le comportement a été décrié en Irak.
