Des cachets encadrés pour les réalisateurs, producteurs et auteurs

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La décision du Centre national du cinéma (CNC) de faire dépendre les aides publiques aux films d’un encadrement des salaires ne concerne pas seulement les stars, souligne dimanche la présidente du CNC dans le Journal du Dimanche (JDD). «Les cachets des stars ne sont pas les seuls concernés. Ceux des réalisateurs, producteurs, auteurs, le sont également», note Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma, à propos des mesures prises en début de semaine. «De nombreux acteurs ont déjà choisi de baisser leur cachet», relève-t-elle. «Après concertation avec les professionnels afin de maîtriser les coûts des films, nous avons décidé de limiter l’accès aux aides publiques aux films qui auraient des rémunérations disproportionnées par rapport à leur budget». «C’est une mesure qui vaut pour tous les longs métrages à grand ou petit budget» et qui s’applique aussi aux avances sur recettes, ajoute Mme Bredin. Cette mesure «incite au partage du risque commercial»,selon elle. Frédérique Bredin rappelle en outre que le soutien public au cinéma français ne repose pas «sur le budget général de l’État»: «les aides sont financées non par l’impôt, mais par des taxes spécifiques» (salles de cinéma, chaînes de télévision, distributeurs vidéo et fournisseurs d’accès Internet).Enfin la présidente du CNC prend le contre-pied de certaines estimations pessimistes sur le bilan des entrées salles de cette année:  «Les estimations prudentes prédisent, au contraire, une année au-dessus des 200 millions d’entrées, et proche sans doute des 210 millions.» «La part de marché des films français est très élevée, de l’ordre de 43%, ce qui traduit bien la créativité et la force de notre cinéma», déclare-t-elle dans cet entretien au JDD où elle qualifie l’année de «très bonne».