Eric Ciotti déclare être «attaché à l’indépendance des médias»

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Eric Ciotti, porte-parole de Nicolas Sarkozy, interrogé dimanche sur la situation à iTELE, s’est déclaré «attaché à l’indépendance» des médias, mais a réclamé cette indépendance «plus encore dans le service public», après le «reportage scandaleux sur Bygmalion». «Je suis attaché à l’indépendance, à la liberté de la presse. Non, bien sûr personne ne peut tout se permettre, qu’il soit dans le privé ou qu’il soit dans le public», a déclaré M. Ciotti, interrogé à Questions politiques (France Inter/ France Info/Le Monde) sur le con it qui oppose depuis deux semaines la direction de la chaîne d’info de Vincent Bolloré aux salariés. «Après, il y a des actionnaires privés.

Il n’est pas illogique qu’ils veuillent défendre un format, parce que s’ils ont investi dans un média, c’est pour avoir une idée de la façon dont ils vont diriger eux-mêmes ce média», a-t-il estimé. «Mais il faut aussi qu’il y ait une indépendance, une liberté, une objectivité sur le service public», a-t-il plaidé, se lançant dans une longue diatribe contre le service public. «Quand je vois, la semaine qui s’est assimilée à une baisse dans les sondages de Nicolas Sarkozy, qu’il y a eu trois passages très marquants sur le service public, ce reportage scandaleux, scandaleux, sur Bygmalion (…), quand je vois la place qu’on a donnée, dans un 20 heures, à Patrick Buisson qui fait un livre à charge contre Nicolas Sarkozy (…) je dis que l’indépendance, oui elle doit être faite, mais elle doit être partout». «Et je dirais peut-être l’indépendance plus encore dans le service public parce que les ervice public, il appartient à tous, il est financé par le contribuable, et le contribuable, il attend une objectivité et une neutralité totales», a-t-il ajouté. Faut-il réformer le service public ? «Nicolas Sarkozy l’a dit, les conditions dans lesquelles fonctionne le CSA ne sont pas satisfaisantes. On sait bien qu’il y a des influences politiques très fortes», a répondu M. Ciotti.

En grève depuis le 17 octobre, les salariés d’iTELE demandent le départ de l’animateur Jean-Marc Morandini, mais aussi une charte éthique et des moyens accrus pour la chaîne.