Ericsson : l’équipementier en télécoms pourrait supprimer 3.000 à 4.000 postes cet été

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L’équipementier en télécoms Ericsson, aux prises avec l’érosion de ses résultats et du cours de son action, envisage de supprimer des milliers d’emplois, dont de 3.000 à 4.000 dès cet été, a indiqué mardi le quotidien Svenska Dagbladet. Le groupe suédois s’est fixé un objectif de 9 milliards de couronnes d’économies annuelles (960 millions d’euros) en 2017 par rapport à 2014 mais ce sont 10 milliards d’économies supplémentaires qui doivent être identifiés, a précisé le journal, citant des sources au sein de l’entreprise. Selon ces sources, jusqu’à 15.000 emplois seraient menacés, soit 10% des effectifs actuels, pour espérer réduire les coûts fixes de 60 milliards de couronnes par an, à 40 milliards. Ericsson s’est refusé à commenter «des rumeurs et des spéculations». «Nous avons annoncé en 2014 un programme de réduction des coûts et d’optimisation des opérations avec l’objectif de réaliser des économies de 9 milliards de couronnes en 2017», a déclaré une porte-parole du groupe. «Ce programme est dans les clous même s’il reste beaucoup à faire», a-t-elle ajouté, rappelant que l’équipementier avait annoncé des mesures supplémentaires lors de la publication des résultats du 1er trimestre. Ericsson avait notamment annoncé une réorganisation de sa direction prenant effet le 1er juillet, en vertu de laquelle une équipe de direction exécutive d’une vingtaine de responsables de départements et de zones géographiques sera constituée autour du DG Hans Vestberg. Alors que 400 milliards de couronnes ont été injectés ces dix dernières années dans l’innovation et le recrutement, la capitalisation boursière du suédois n’est que de 200 milliards de couronnes, rappelle Svenska Dagbladet. À la Bourse de Stockholm, le titre B d’Ericsson a perdu 46,5% de sa valeur depuis avril 2015, évoluant aujourd’hui tout juste au-dessus du seuil des 60 couronnes. L’équipementier employait 116.300 personnes fin 2016 contre 82.500 en 2010 lorsque Hans Vestberg a succédé à Carl-Henric Svanberg, une hausse des effectifs de 34% qui a coïncidé avec un lent effritement des résultats. Le nombre de salariés a été ramené à 115.300 depuis.