France: marché publicitaire en hausse de 6,2% en 2007, tiré par Internet

    Les investissements publicitaires ont progressé de 6,2% en 2007 en France, une croissance modeste qui n’aurait été que de 3,2% sans le dynamisme d’Internet, selon le bilan annuel présenté mercredi par TNS Media Intelligence. En tout, 23 milliards d’euros ont été investis en publicité, «un niveau record» selon Eric Trousset, directeur marketing du pôle Investissements publicitaires de TNS, soit une hausse de 6,2%, moins qu’en 2006 (10,7%) mais dans la lignée de 2005 (6%). «Mais si on isole internet, la croissance est quand même très faible», note M. Trousset. Internet continue d’afficher une santé insolente, avec des investissements publicitaires en hausse de 34,5%, à 2,8 milliards d’euros. Il devient le quatrième support publicitaire en France, volant cette place à la publicité extérieure (affichage). A côté, les autres médias font pâle figure: la presse voit ses recettes publicitaires augmenter de seulement 2,3%, à 7,3 milliards. La télévision connaît une croissance correcte (6,5%), à 6,7 milliards, mais avec une situation contrastée: tandis que les recettes des chaînes hertziennes stagnent (+0,5%), celles de la TNT grimpent de 119% et celles du câble et du satellite gagnent 26%. Les investissements publicitaires en radio reculent de 1,1%, à 3,3 milliards, les stations musicales ayant particulièrement souffert. La publicité extérieure, «lourdement impactée par l’arrivée de la grande distribution en télévision» selon M. Trousset, réussit pourtant à progresser de 2,6%, à 2,7 milliards, en récupérant de nouveaux clients. Du côté des annonceurs, le premier secteur reste la distribution, qui a vu son paysage réglementaire chamboulé en janvier 2007 par son autorisation à communiquer en télévision. Ses dépenses augmentent de 8,9%. Derrière elle, l’automobile reprend sa deuxième place, perdue en 2006, avec des dépenses en hausse de 7,7%. Les investissements des télécoms, relégués en troisième position, «se sont partiellement effondrés», reculant de 6,7%, note M. Trousset: tandis que les opérateurs mobiles ont énormément dépensé, les opérateurs virtuels (MVNO), les fournisseurs d’accès internet et les services de renseignements téléphoniques se sont tous désengagés.