France TV: déjà 150 candidats au départ

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Le plan de départs volontaires proposé par France Télévisions a déjà attiré 150 candidats, et le groupe pense atteindre facilement son objectif de 339 départs, a expliqué son DRH Patrice Papet mardi. «Je ne suis pas inquiet» sur un nombre suffisant de volontaires, a déclaré M. Papet lors d’un point de presse. Les candidats sont surtout des personnes qui prennent leur retraite ou encore qui ont un projet à l’extérieur. Ce plan coûtera au groupe environ 45 millions d’euros mais générera des économies de 30 millions par an, a-t-il dit. Les candidats ont jusqu’à fin septembre pour se déclarer. France TV vise des effectifs totaux de 9.750 équivalent temps-plein (ETP) fin 2015 contre 10.100 ETP actuellement. France TV a aussi précisé avoir intégré depuis 2011 des ex-intermittents, à hauteur de 300 ETP, surtout des techniciens. A l’heure actuelle, le groupe emploie 14% de non-permanents (CDD, pigistes ou intermittents), contre 19% en 2011 (sur un effectif de 10.400 ETP à l’époque). Les seuls intermittents sont au nombre de 3.600, soit 850 ETP (8% des effectifs). Gros employeur de «permittents», (intermittents permanents), le groupe public est souvent attaqué en justice: plusieurs centaines d’intermittents ont assigné le groupe aux Prud’homme l’an dernier pour réclamer des indemnités. «Nous avons eu un pic de contentieux en 2013, surtout sur France 3, qui ont coûté environ 40 millions d’euros», a reconnu M.  Papet. «Mais des négociations sur les emplois non permanents sont prévues avant l’été, ce qui devraient dégonfler les contentieux», a-t-il souligné. France TV mène un politique active de réduction du nombre des non-permanents, dont les intermittents, par des incitations financières pour que les collaborateurs occasionnels ne travaillent plus pour le groupe, par des intégrations sur des postes vacants ou encore par des créations de postes en CDI. Cette politique a coûté 40 millions d’euros au groupe.