France TV: la nomination d’Ernotte mise en cause par la CFDT

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La CFDT de France Télévisions a annoncé à son tour mercredi un recours au Conseil d’Etat et une plainte pénale contre la nomination par le CSA de Delphine Ernotte à la tête du groupe audiovisuel public, en critiquant à nouveau un processus jugé opaque. Le syndicat CGC des médias avait annoncé une démarche similaire mardi, et une plainte a déjà été déposée par un candidat malheureux, Didier Quillot, au parquet de Paris, qui peut décider d’ouvrir une enquête. «Le CSA s’est joué des citoyens-contribuables et des salariés de FTV à l’occasion de la nomination de la nouvelle présidente de France Télévisions», écrit la CFDT Médias FTV dans un communiqué.Selon l’avocat de la CFDT, également conseil de la CGC, Me Pierre-Olivier Lambert, la requête devant le Conseil d’Etat s’appuie sur «le manque d’impartialité du CSA et l’opacité de la procédure de nomination», «l’absence de motivation réelle de la décision de nomination» et «l’absence de fondement de cette nomination».La procédure a été vivement critiquée pour son opacité, le régulateur de l’audiovisuel ne divulguant pas la liste initiale des 33 candidatures, avant des auditions à huis clos des candidats retenus. Les syndicats soupçonnent le président du CSA, Olivier Schrameck, d’avoir fait pression sur d’autres membres de l’instance pour écarter certaines candidatures au profit de Delphine Ernotte. Ils pointent aussi des coups de pouce de la part de certains membres de l’instance à la nouvelle présidente, qui jetteraient des soupçons sur leur impartialité.