G. MARQUE-BOUARET (FIGRA) : «Nous voulons mieux comprendre le monde pour mieux se comprendre»

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Du 31 mai au 5 juin 2022 à Douai, se tiendra la 29ème édition du FIGRA, les Écrans de la réalité. Comment se positionne aujourd’hui le Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du Documentaire de Société ? Réponse avec Georges MARQUE-BOUARET, Délégué général du FIGRA.

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Rappelez-nous la vocation première du FIGRA ?

Georges MARQUE-BOUARET

Le FIGRA a pour vocation de présenter sur grand écran, au grand public et aux professionnels, des documentaires et des grands reportages d’actualité créés dans l’année, diffusés ou non à la télévision. Dans la sélection officielle, des dizaines de films sont soumis au regard d’un jury de professionnels.

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La ligne directrice a-t-elle changé en 29 ans ?

Georges MARQUE-BOUARET

Non, notre ligne reste la même : «mieux comprendre le monde pour mieux se comprendre». C’est un peu la base sur laquelle nous nous sommes positionnés depuis bientôt 30 ans. C’est la conception que nous avions à la création de ce festival : essayer de montrer comment le monde se porte, comment les gens vivent, luttent, subissent ou défendent leurs idées à travers des films engagés mais non militants. Plus que jamais en démocratie, le journaliste-documentariste, celles et ceux qui vont sur le terrain, ont un rôle capital à jouer. Nous mélangeons tous ces regards pour faire une analyse personnelle à la fois sur grands écrans, en exposition, par le théâtre ou le livre.

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Plus de 30 films sont sélectionnés en compétition internationale. Que racontent-ils ?

Georges MARQUE-BOUARET

Il se dégage de ces films internationaux, un véritable travail d’enquête et des points de vue documentés. Ces œuvres décrivent des situations difficiles, des vies transformées, des enquêtes compliquées et dangereuses. On comprend mieux, en croisant tous ces regards, la place indispensable qu’occupent les journalistes, grands reporters et documentaristes dans la chaîne de la connaissance, de l’information du citoyen et de la démocratie. Quand les reportages des journaux télévisés apportent des regards instantanés, le documentaire ou le grand reportage de longue durée cherche à décrypter une situation.

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Comment évolue le traitement des grands reportages ? Vers plus d’incarnations ?

Georges MARQUE-BOUARET

Cette tendance de l’incarnation à l’anglo-saxonne est beaucoup moins présente aujourd’hui. Le traitement est aujourd’hui beaucoup plus traditionnel. Le journaliste s’efface derrière ce qu’il montre.

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Quelles rencontres organisez-vous cette année au FIGRA ?

Georges MARQUE-BOUARET

Nous organisons «Autour d’Albert Londres», une rencontre proposée par Hervé Brusini, le Président du Prix Albert Londres. Le rendez-vous a été baptisé «Images et Vérités» et va nous démontrer l’importance de l’image. De grands reporters pourront témoigner de leur travail sur le terrain. La deuxième rencontre portera autour de la Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages & documentaires qui vont aborder la notion de parité dans le documentaire. Enfin, nous allons proposer un moment d’échange à l’issue de chaque projection entre le public et les réalisateurs des films projetés en sélection officielle 2022.

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Quel est le budget du FIGRA ?

Georges MARQUE-BOUARET

Notre projet se situe autour de 330.000-350.000 €.