Gemalto annonce la suppression de près de 10% de ses effectifs

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Le spécialiste français de la sécurité numérique. Gemalto a annoncé la suppression prochaine de 288 emplois en France, soit près de 10% de ses effectifs dans le pays, en raison de difficultés sur ses marchés historiques des cartes SIM et des cartes bancaires à puce. «Le projet de réorganisation présenté ce jour concerne les différentes activités opérationnelles (…) ainsi que les fonctions support du groupe dans leur ensemble», a détaillé le groupe. Le 288 suppressions d’emplois concernent concrètement les sites de Gémenos et La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et Meudon (Hauts-de-Seine), avec «262 licenciements potentiels maximum» et une trentaine de reclassements envisagés, selon une porte-parole. Ce «projet» de réduction des effectifs s’inscrit dans le cadre du «plan de transition» annoncé en avril pour rétablir les marges du groupe, qui a revu plusieurs fois ses ambitions à la baisse depuis le début de l’année. Le marché traditionnel de la carte SIM ne croît plus en volume, et décroît en valeur, tandis que sa remplaçante, l’e-SIM –une carte intégrée aux appareils–, tarde à décoller. «Le marché se tasse, il est en forte baisse, et il le sera pendant les années qui viennent jusqu’à tant que cette nouvelle génération de cartes SIM arrive un jour», a indiqué Frédéric Vasnier, vice-président en charge des services mobiles et de l’internet des objets. Le groupe français est parallèlement confronté à un trou d’air après la conversion –tardive, et très rapide– des Etats-Unis aux cartes à puce. Les banques, magasins et autres organismes de crédit croulent sous les stocks après en avoir acheté trop, et une normalisation du marché n’est pas attendue avant plusieurs trimestres.