J. SAPORITO (L’Équipe) : « La chaine L’Équipe devient celle du basket français »

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C’est le grand retour du basket français en clair. À partir du 25 septembre, la chaine L’Équipe proposera le meilleur du basket français, avec la Jeep® Élite, des rencontres de la Ligue Féminine de Basket ainsi que les finales de la Coupe de France masculine et féminine. Un dispositif enrichi d’une offre numérique sur le site L’Équipe, qui diffusera un match supplémentaire chaque samedi soir. Rencontre avec Jérôme SAPORITO, Directeur du Pôle TV du Groupe L’Équipe.

MEDIA +

Le basket français fait son retour en clair sur la chaine L’Équipe. Pourquoi ce choix ?

JÉRÔME SAPORITO

C’est la conclusion de longues discussions que nous avons eues avec les acteurs du basket, que ce soit la Ligue ou la Fédération. Afin de passer un cap supplémentaire, nous nous adossons à un championnat et à une histoire qui va s’écrire tout au long d’une saison. C’est une offre que nous n’avions pas. Le but est de créer un rendez-vous sur la case du lundi soir en Prime Time. Ça va être un marqueur important. La chaine L’Équipe devient celle du basket français, et proposera donc au minimum 40 matches sur l’ensemble de la saison, accessibles à tous (saison régulière et playoffs).

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Cette offre s’inscrit-elle en complémentarité de vos autres sports ?

JÉRÔME SAPORITO

Après le cyclisme, le biathlon et le football, voilà maintenant le basket. Ce sport collectif passe ainsi de l’ombre à la lumière. Il va devenir le sport collectif d’un championnat en France le plus accessible en clair et en gratuit. Nous allons travailler cette matière pour le faire émerger de nouveau, découvrir les personnages et les histoires des clubs. Il y a un ancrage très fort dans les territoires. En l’occurrence, nous allons montrer le meilleur des matchs, mettre en lumière le côté spectaculaire du basket français et mettre la chaîne au service de ce nouveau feuilleton.

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La chaîne L’Équipe renforce-t-elle son positionnement multisport ?

JÉRÔME SAPORITO

Oui, nous n’avons jamais quitté ce positionnement. Nous diffusons 42 sports chaque année. C’est notre mission. Nous n’aurons jamais les moyens de nous offrir la Ligue des Champions de Football ni le Tour de France. Les autres chaînes le font très bien. On se bat avec nos moyens, largement inférieurs à nos concurrents, mais nous avons une force : proposer du sport en clair. 

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L’Équipe diffusera le Super Bowl en clair pour la 1ère fois, succédant ainsi à TF1 qui avait acquis les droits en 2018 à la suite de W9. Quel signal envoyez-vous ?

JÉRÔME SAPORITO

Nous voulons être audacieux. Personne ne s’attendait à l’arrivée de la NFL sur la chaîne L’Équipe. C’est le plus grand évènement sportif au monde, avec des centaines de millions de téléspectateurs. Grâce à notre plateforme digitale, nous pouvons faire un alliage entre le site, l’application et la chaîne. A ce titre, il y aura 1 match de saison régulière chaque dimanche en direct à 19h sur le site, les résumés et temps forts des autres rencontres, 1 match par tour de playoff et le «Super Bowl» sur la chaîne.

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Avez-vous trouvé un équilibre dans votre grille de programmes ?

JÉRÔME SAPORITO

La grille fonctionne bien. «L’Équipe du soir» a battu son record historique dimanche soir alors que l’émission a 14 ans. «L’Équipe d’Estelle» a battu son record en août. Il n’y a pas de raison de changer quand nos programmes sont plébiscités.

MEDIA +

La chaîne a enregistré un record d’audience sur la saison avec 1,4% de pda en moyenne. Avez-vous une marge de progression ?

JÉRÔME SAPORITO

Bien entendu ! Entre 1,4% et 2% de pda, c’est un chemin que l’on regarde avec intérêt.

MEDIA +

Que vous inspire l’arrivée de la chaîne «Téléfoot» en tant que nouvel acteur du sport en France ?

JÉRÔME SAPORITO

Leur façon de raconter les histoires va être intéressante à regarder. Je connais bien les gens qui ont monté cette chaîne et je leur souhaite une grande réussite. Ils sont sur le créneau de la Pay TV, totalement différent du nôtre. C’est une concurrence complémentaire mais Il y a de la place pour tout le monde. Et comme 70% des Français n’ont pas souscrit à une offre de télévision sportive payante, le champ des possibles est ouvert.  

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Diffuser plus de films et de documentaires sur le sport, vous y pensez ?

JÉRÔME SAPORITO

Toujours ! On connaît la puissance des films en TNT. Des longs métrages sur le sport, il y en a des formidables. En revanche, nous n’hésiterons pas à acquérir des films même s’ils ont une résonance plus lointaine avec le sport.

MEDIA +

Tous vos consultants ont resigné jusqu’à la Coupe du Monde 2022. D’autres arrivées sont à prévoir ?

JÉRÔME SAPORITO

Oui, les émissions sont fabriquées à travers des bandes. Il faut les régénérer de temps en temps pour accueillir de nouveaux visages. Ça se fera au fur et à mesure.  

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Diffusé la saison dernière, le jeu «The Mud Day, la course dans la boue», c’était un coup dans l’eau ?

JÉRÔME SAPORITO

C’était une tentative qui s’est soldée par un échec. C’est la vie de la télévision. Si on ne teste pas les formats, nous ne pouvons pas savoir. Nous aurions sûrement dû mettre plus de moyens pour capter ce type de compétition, mais la chaîne n’était pas en capacité.

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Quels seront vos prochains temps forts ?

JÉRÔME SAPORITO

En octobre, le Giro en Italie et la Ligue des Nations de Football. En novembre, c’est le début de la saison de biathlon, le sport le plus plébiscité sur notre antenne. Et pour janvier, nous aurons deux compétitions espagnoles, la Coupe du roi et la Supercoupe d’Espagne, dont nous avons acquis les droits exclusifs jusqu’en 2023.