La radio publique suédoise Sveriges Radio (SR) met fin à ses activités sur Twitter

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La radio publique suédoise Sveriges Radio (SR) a annoncé mardi la fin de ses activités sur Twitter, après des décisions similaires aux Etats-Unis et au Canada face aux décisions controversées du réseau social d’Elon Musk.

«Sveriges Radio a depuis un certain temps réduit la priorité de sa présence sur Twitter et nous avons maintenant pris la décision d’arrêter complètement d’être actifs sur la plateforme, ainsi que de supprimer une série de comptes», a déclaré sur son blog le groupe d’antennes les plus écoutées du pays nordique.

«Nous avons besoin de concentrer et de fixer des priorités à la présence en ligne de SR, et Twitter a simplement changé au cours de l’année et est devenu moins important pour nous», a expliqué le responsable des réseaux sociaux du média public, Christian Gillinger.

La semaine dernière, la radio publique américaine NPR était devenue le premier grand média à quitter Twitter pour protester contre la nouvelle politique du réseau, racheté par le milliardaire Elon Musk en octobre pour 44 milliards de dollars.

Lundi, le groupe de médias public CBC/Radio-Canada avait fait de même après la décision de la plateforme d’Elon Musk de lui accoler l’étiquette de «média financé par le gouvernement», déplorant une atteinte à son «indépendance» via une étiquette «mensongère». La radio publique suédoise, dont le principal compte a un label «média financé par des fonds publics», n’a toutefois pas protesté sur ce point, considérant que c’était une «définition correcte» du financement de SR.

La radio et la télévision publique suédoise (SVT) sont toutes deux publiques à 100%.Les départs de grands médias de la plateforme Twitter interviennent sur fond de mise en place d’une nouvelle politique controversée de certification, le réseau accordant à partir du 20 avril sa célèbre coche bleue à ceux qui paieront pour s’en prévaloir.

Début avril, elle a ainsi retiré cette coche au compte principal du quotidien américain «The New York Times» (55 millions d’abonnés), dans un autre geste de défiance à l’égard d’un média respecté mais considéré comme trop à gauche par une partie des conservateurs.

Depuis qu’il a racheté la firme à l’oiseau bleu, Elon Musk a aussi assoupli la modération des contenus sur le réseau, laissant revenir de nombreux utilisateurs bannis à cause de messages incitant à la haine ou relevant de la désinformation. Il a aussi licencié à tour de bras, faisant passer les effectifs du groupe de 7.500 à moins de 2.000 employés.