La Réunion: le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu condamne l’agression perpétrée par des candidats des «Anges de la téléréalité»

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Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné «fermement l’agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille» dimanche par des candidats des «Vacances des Anges de la téléréalité» dans un hôtel de Saint-Denis de La Réunion.
Trois candidats de l’émission, dont la saison 4 est en cours de tournage dans cet hôtel quatre étoiles, ont été interpellés, a-t-on appris de source policière, et «une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis», selon M. Lecornu. «Les actes de violence commis en marge du tournage LesAngesTV sont inadmissibles !», a-t-il ajouté dans un tweet en demandant, avec le préfet de La Réunion, à la société de production «de tirer toutes les conséquences de ce comportement scandaleux de membres de l’équipe de tournage».
Dimanche soir, la production a annoncé dans un communiqué l’exclusion des candidats. «Malgré son attachement à la présomption d’innocence, cet évènement nous conduit à écarter immédiatement du tournage de l’émission les candidats concernés avant même le début du tournage», indique La Grosse Equipe. L’affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes s’indignant du comportement de «ces démons» et leur demandent de «retourner chez eux». Les faits se sont produits dimanche dans la salle à manger de l’hôtel.
Plusieurs familles, dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l’est), venue fêter l’anniversaire de sa fille, étaient attablées pour déjeuner lorsqu’une personne de l’émission est passée de table en table en intimant aux clients l’ordre de ne pas faire de photos et de vidéos. Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.
«Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme «Vous avez pris des photos ce n’est pas normal». Je pensais qu’elle plaisantait, pas du tout», a raconté Joe Bédier. «Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j’ai pris des coups, je pensais que je n’allais pas m’en sortir», a ajouté le maire saint-andréen. Les «Anges» agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.
La tension est encore montée d’un cran lorsque des personnes arrivant de l’extérieur de l’hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits. «Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits», a indiqué le commissaire Janick Liard. «Nous avons d’ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés». Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l’hôtel. «Ces faits ont choqué la population», a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes «les victimes de porter plainte». Plusieurs personnalités politiques ont condamné «l’agression» dont a été victime le maire de Saint-André.