Le P.-D.G. du groupe NextRadioTV, Alain Weill, en négociation exclusive pour le rachat de «La Tribune» avec LVMH, a indiqué qu’il souhaitait «innover» sans changer la nature du quotidien économique, lundi lors d’un déjeuner de presse sur les 15 ans de la radio BFM. «Le journal restera comme il est», a-t-il dit, soulignant qu’il ne s’agissait pas de «se replier sur un univers pointu, qui conduirait au sort qu’a connu l’Agefi», en référence à l’ancien quotidien financier devenu aujourd’hui un site d’information financière. «Il faut que nous trouvions un univers où on soit reconnu comme les meilleurs», a encore indiqué Alain Weill, en soulignant que «La Tribune» était une «belle marque», autour de laquelle il y avait «du travail à faire». Selon lui, le P.-D.G. de LVMH Bernard Arnault, qui vend «La Tribune» pour pouvoir acheter «Les Echos», espère qu’il n’y aura «pas trop de concurrence» directe entre les deux journaux, mais il ne lui a imposé aucune condition de non-concurrence. Soulignant qu’il souhaitait réserver ses propositions de redressement au personnel de la Tribune, qu’il envisage de rencontrer à une date indéterminée dans le cadre d’un comité d’entreprise, Alain Weill a indiqué qu’il allait «innover» et qu’il y aurait «des surprises». Selon lui, il faut «trouver des idées nouvelles». Mais la gratuité ne figure pas parmi les hypothèses retenues. La priorité du repreneur sera de «réduire drastiquement les pertes pour sortir de la zone de danger». Le journal perd actuellement environ 15 millions d’euros par an. Mais ce n’est «pas sur la masse salariale qu’il faut jouer», a-t-il dit, car les effectifs actuels du journal (environ 130 journalistes) n’autorisent pas de baisse sensible, même si «cinq à dix journalistes» peuvent souhaiter partir, sans être nécessairement remplacés immédiatement. Il a notamment souligné que le site du quotidien, s’il en fait l’acquisition, ne serait pas fondu dans la filiale Internet du groupe
NextRadioTV (BFM TV, BFM et RMC) qu’il préside.