La ville de Saint-Denis retenue pour accueillir le futur «Musée européen des médias»

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La ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été retenue pour accueillir le futur «Musée européen des médias» (MEM), un projet initié par la journaliste Christine Kelly qui pourrait voir le jour en 2018, a-t-on appris mercredi auprès de la mairie. 

«Christine Kelly nous l’a annoncé hier soir», a déclaré un porte-parole de la municipalité, saluant un choix «cohérent au regard de ce territoire, de son potentiel et des studios de télévision et cinéma situés à proximité». 

Cette commune de la banlieue nord de Paris, qui accueille le Stade de France ou la Cité du Cinéma de Luc Besson, était en compétition avec Paris, Amiens, Bruxelles et Nice. 

Musée «français à dimension européenne», le MEM a vocation à «valoriser et matérialiser l’exception culturelle française», avait expliqué Christine Kelly au mois de janvier. Si le projet aboutit, il sera aussi un lieu «d’éducation aux médias», avait-elle ajouté, estimant qu’il manquait en France «un endroit où le grand public peut rencontrer le secteur de l’audiovisuel». 

Dans un entretien accordé mardi au site du «Journal du Dimanche», la journaliste a précisé que Saint-Denis se distinguait «grâce à son projet architectural convaincant et à sa dynamique de développement dans le cadre du Grand Paris». 

Selon la mairie, le site retenu, dans le quartier de carrefour Pleyel, est une ancienne centrale EDF «assez remarquable», semblable et voisine à celle qui a été réhabilitée pour accueillir la Cité du Cinéma de Luc Besson. 

Outre la mairie, Mme Kelly s’est également entretenue avec Patrick Braouzec, président de Plaine commune, agglomération qui regroupe neuf villes du 93 dont Saint-Denis, compétente en matière d’aménagement. 

Dans un communiqué, M. Braouzec a salué de son côté une décision «résolument tournée vers l’avenir, vers la population (de Seine-Saint-Denis), rompant avec une image de la banlieue trop souvent dégradée dans les médias». 

Au «Journal du Dimanche», Christine Kelly précise qu’il faut désormais «peaufiner le projet scientifique et culturel, mesurer le budget de fonctionnement, chercher des mécènes». 

Selon elle, l’ouverture du musée, dont le coût est estimé à 100 millions d’euros, pourrait intervenir «à l’automne 2018 ou au pire au printemps 2019».