La websérie de Jean-Pascal Zadi, «Carrément Craignos», prend ses quartiers vendredi sur France.tv

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«Plus de moyens» mais autant de dérision: «Carrément craignos», la suite de la websérie de Jean-Pascal Zadi, «Craignos», prend ses quartiers ce vendredi sur France.tv, une semaine après son sacre comme César du meilleur espoir masculin. On y retrouve Ernesto (Jean-Pascal Zadi), banlieusard au chômage, toujours dans le pétrin après avoir égaré les 100.000 euros que lui a confiés son ami d’enfance Joe avant son incarcération, arrivée à son terme. 

Mais aussi ses meilleurs «gars» Tito (Jérôme Guesdon) et Sam (Lotfi Labidi), qui s’apprête à rentrer en école de police au risque de faire jaser, ou l’épicier d’origine asiatique Han San (Bun Hay Mean), qui se fait appeler Hassan. 

Racisme, religion, violences policières, précarité, «tendance réactionnaire de certains médias» et autres «thèmes forts» y sont traités «sous le prisme de la comédie», ce qui fait «la force du projet», a expliqué lors d’une visioconférence le directeur de la fiction numérique de France Télévisions, Sened Dhab. 

«On n’a pas attendu que Jean-Pascal soit nommé aux César pour vouloir travailler avec lui», a-t-il assuré, une semaine avant la cérémonie qui a récompensé l’acteur de 40 ans pour le film «Tout simplement noir», succès surprise de l’été qu’il a co-réalisé avec son ami John Wax. A l’origine de «Craignos», «l’envie de rigoler avec ses copains, de porter un discours», explique Jean-Pascal Zadi. 

Cette «première partie a été tournée en galère», lance cet autodidacte au sujet des six épisodes d’une quinzaine de minutes diffusés fin 2018 sur la chaîne YouTube du Mouv’ et désormais disponibles sur France.tv. 

La deuxième partie, tournée cet été à Ermont (Val-d’Oise) repose sur 9 épisodes de 26 min, grâce aux «moyens mis» par le groupe public, qui a laissé Jean-Pascal Zadi et ses troupes «hyper libres», tout en les poussant à injecter «plus de thriller».

Soucieux de «surprendre» avec son casting, le réalisateur a sollicité de nombreux «guests» comme Eric Judor, affublé d’un look à la «Robert Hue», mais aussi Rossy de Palma et Patrick Puydebat, le Nicolas d’«Hélène et les garçons», dans la peau d’un flic corrompu. Ou encore Sébastien Thoen, qui incarne… l’animateur d’une émission de débats à la ligne douteuse, «parodie globale» de la surenchère du «système médiatique». Une séquence tournée «avant» le sketch parodiant «l’Heure des pros» (CNews) à l’origine du renvoi de l’humoriste de Canal+ fin novembre, insiste Jean-Pascal Zadi.