L’Arabie saoudite va autoriser la diffusion de la chaîne qatarie beIN Sports

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L’Arabie saoudite va autoriser la diffusion de la chaîne qatarie beIN Sports, ouvrant la voie au règlement d’un litige de longue date entre les deux pays du Golfe, a indiqué mercredi une source proche du dossier. 

Cette initiative permettrait par ailleurs de raviver le projet saoudien de racheter le club de football anglais Newcastle United, selon la même source qui a requis l’anonymat. 

S’abonner à beIN, la première chaîne sportive du monde arabe qui a les droits exclusifs de plusieurs compétitions clées, dont le championnat du Premier League, était jusque-là difficile pour les fans saoudiens depuis le blocus saoudien du Qatar imposé il y a quatre ans. 

En juin 2017, trois pays du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis et Bahreïn-, ainsi que l’Egypte avaient rompu tous les liens avec le Qatar, en l’accusant, malgré ses démentis, de soutenir les groupes extrémistes et de se rapprocher de l’Iran chiite, principal rival régional de Ryad. 

La rupture, accompagnée de mesures économiques comme l’arrêt des liaisons aériennes et maritimes avec le Qatar, a duré plus de trois ans avant la réconciliation officielle en janvier 2021. 

«L’interdiction de diffuser imposée illégalement par l’Arabie saoudite sur la chaîne beIN il y a plus de quatre ans sera levée», a dit la source, évoquant un apaisement des tensions entre les deux pays du Golfe. Selon cette source, Ryad cherche à régler son litige avec Doha, qui l’accuse d’avoir violé des droits de la propriété intellectuelle liés à beIN. 

Aucune réaction officielle n’a pu être obtenue auprès des autorités saoudiennes. En août 2017, la chaîne pirate BeoutQ avait diffusé illégalement des événements sportifs dont le réseau qatari beIN détient l’exclusivité. 

Ce dernier accuse les Saoudiens d’être derrière la chaîne pirate, ce qu’a toujours nié Ryad. En juin, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait donné partiellement raison au Qatar, en estimant dans un rapport que les autorités saoudiennes n’avaient pas agi assez fermement contre ce piratage. 

Le contentieux entre les deux pays représentait un des principaux points d’achoppement au projet de rachat de Newcastle par le fonds d’investissement souverain saoudien, dont l’offre s’élevait à 300 millions de livres (333 millions d’euros).