Le créateur de #Je suis Charlie veut protéger son slogan d’une exploitation commerciale

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Ce ne sont que trois petits mots, mais ils ont fait le tour du monde et leur auteur Joachim Roncin, le journaliste qui a inventé et twitté «Je suis Charlie», prend désormais ses dispositions pour protéger son slogan d’une exploitation commerciale. «Joachim Roncin va se baser sur son droit d’auteur pour tenter de maîtriser la diffusion et pour essayer de conserver le message initial intact», a déclaré son avocate, Myriam Witukiewicz-Sebban, à propos de ce slogan qui a fait le tour du monde après l’attentat jihadiste contre le journal Charlie Hebdo qui a fait 12 morts la semaine dernière à Paris. Le slogan, devenu un mot de ralliement pour des millions de manifestants et qui depuis symbolise la lutte pour la liberté d’expression, est en effet l’objet de nombreuses convoitises et déjà, on le retrouve sur un peu tout, du tee-shirt au mug. Joachim Roncin, 39 ans, qui travaille pour le magazine parisien Stylist, est un peu désarçonné par le tour qu’ont pris les événements depuis son fameux tweet. «Franchement, je suis choqué par tout ce qui se passe avec les gens qui veulent faire du commerce. Je pense que ça dévalorise profondément le sens et le message initial de ce slogan», explique-t-il. «En ce moment, je travaille avec les avocats sur les actions à mettre en place pour lutter autant que possible contre cette récupération. Parce qu’une chose est sûre: beaucoup de gens disent que les bénéfices iront à Charlie hebdo, aux associations, mais il faut savoir si c’est vrai ou pas». Cette démarche, ont précisé Roncin et son avocat, sera conduite en coordination avec Charlie Hebdo, dont le dernier numéro est sorti mercredi avec un tirage exceptionnel annoncé de cinq millions d’exemplaires.