Le fonds d’investissement activiste Elliott Management a fortement augmenté sa participation au capital du groupe informatique Salesforce

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Le fonds d’investissement activiste Elliott Management a fortement augmenté sa participation au capital du groupe informatique Salesforce, confronté à un ralentissement de son activité, a-t-on appris dimanche dernier de source proche, confirmant une information du «Wall Street Journal».

Elliot dispose désormais d’une participation de «plusieurs milliards de dollars» au capital du groupe informatique, a-t-on précisé de même source, ce qui représenterait un investissement majeur en comparaison de sa participation jusqu’ici.

Le fonds ne faisait en effet pas partie des quinze plus gros actionnaires de Salesforce, selon le site du Nasdaq, mais pourrait désormais être en position d’être représenté au conseil d’administration du groupe.

«Salesforce est l’une des plus grandes compagnies de logiciel au monde et nous l’avons soutenu depuis près de vingt ans, avec un profond respect pour (le PDG, NDLR) Marc Benioff et ce qu’il a réalisé. Nous souhaitons travailler de manière constructive avec Salesforce et lui donner la valeur qui convient à une entreprise de cette envergure», a assuré Jesse Cohn, directeur associé chez Elliott.

Confronté à un ralentissement de son activité l’an dernier dans un contexte d’inflation galopante et de hausse des taux d’intérêt, le groupe informatique fait partie des nombreuses entreprises du secteur de la tech à avoir annoncé se séparer d’une partie de ses effectifs, avec le licenciement de 8.000 salariés début janvier.

Les licenciements doivent être achevés d’ici à la fin de l’année comptable 2024, clôturée fin janvier 2024.

Selon les estimations de Salesforce, ce plan social coûtera entre 1,4 milliard et 2,1 milliards de dollars à l’entreprise, dont 800 millions à 1 milliard de dollars qui apparaîtront dès les prochains résultats trimestriels.

L’entreprise avait déjà supprimé plusieurs centaines de postes en novembre dernier.

Le groupe devrait publier ses résultats annuels à la fin du mois de février. Son titre avait terminé la semaine en hausse de 3,31% à 151,25 dollars vendredi dernier, à la clôture de Wall Street.