Les cinémas écossais à la rescousse pour résorber les retards des tribunaux

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Deux cinémas écossais accueilleront prochainement des jurés dans le cadre d’un plan destiné à résorber le retard de nombreux procès causé par la pandémie de nouveau coronavirus, ont annoncé les autorités. Des jurés siègeront à distance à Edimbourg et Glasgow lors de procès les 28 septembre et 12 octobre, selon le service des tribunaux écossais, soulignant qu’il s’agit d’une «première au Royaume-Uni» qui a suscité l’intérêt dans le pays et au-delà. Pour Ronnie Renucci, présidente de l’association du barreau écossais, il s’agit d’une «solution unique et innovante» pour résorber les retards accumulés. Selon le représentant du parquet en Ecosse, David Harvie, elle pourrait permettre de retrouver une situation comme celle d’avant la pandémie. Celle-ci a sérieusement perturbé les procès, contraignant les autorités britanniques à envisager des solutions pour empêcher l’accumulation des retards. En Angleterre et au Pays de Galles, qui ont un système juridique différent de l’Ecosse, dix tribunaux d’urgence ont été mis sur pied pour augmenter la capacité d’absorption des dossiers pénaux et civils. L’un d’eux a tenu audience dans la chambre des chevaliers, dans la cathédrale de Peterborough, dans l’est de l’Angleterre. Le service des tribunaux écossais met quant à lui en avant le haut degré de connectivité des salles obscures, le niveau «extrêmement» élevé de la sécurité des communications et l’insonorisation, essentielle pour la confidentialité des délibérations d’un jury. Les salles d’audience seront équipées avec les caméras et la technologie nécessaires à la retransmission dans les salles de cinéma et pour voir les jurés. Les procès comptent des jurys de 15 personnes en Ecosse, trois de plus qu’en Angleterre et au Pays de Galles. Dans les salles de cinéma, les jurés prendront place éloignés les uns des autres pour suivre les débats, où ils pourront voir tous les acteurs du procès. Les délibérés s’y tiendront également.