L’incendie des locaux de France Bleu Isère revendiqué à demi-mot par l’ultragauche

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L’incendie criminel qui a partiellement détruit dans la nuit de dimanche à lundi les locaux de France Bleu Isère, à Grenoble, a été revendiqué à demi-mot sur des blogs de l’ultragauche, a-t-on appris mercredi de sources concordantes, confirmant une information du «Dauphiné Libéré». Dans un texte publié peu avant minuit mardi soir et repris depuis par deux autres blogs liés à la mouvance anarcho-libertaire, les auteurs regrettent que «beaucoup font couler de l’encre à propos des médias pour les critiquer», mais que «peu» font «couler l’essence dans leurs locaux pour les incendier». «À cela on remédie. Dans les bureaux des radios dans le centre-ville, lundi. Dans la tour hertzienne en périphérie, cette nuit», affirme le texte, évoquant également des dégradations – confirmées par la police – mardi matin sur une tour hertzienne située à une vingtaine de kilomètres de Grenoble. La piste d’un acte volontaire de l’ultragauche grenobloise, très active depuis plusieurs mois, «était déjà ouverte» avant la publication de ce texte, a précisé une source policière. Mais de son côté, le parquet de Grenoble a appelé à la prudence, estimant que cette publication s’apparente pour l’heure davantage à «une publication de soutien à cette action qu’à une revendication». Depuis l’incendie, qui a en partie détruit tout le rez-de-chaussée du bâtiment après 2 départs de feu à l’intérieur des locaux et une porte fracturée, la radio a repris la diffusion de ses programmes dans les locaux de France 3 Alpes. Il y a quelques jours, la mouvance avait revendiqué l’incendie d’une église du centre-ville de Grenoble, qui avait été complètement détruite. Mais l’enquête menée pour déterminer les causes du drame avait conclu à une origine accidentelle. En octobre, elle s’était aussi attribué la destruction partielle dans un incendie d’un entrepôt de la société de travaux publics Eiffage. S’il était avéré, ce nouveau passage à l’acte de la mouvance d’extrême gauche viendrait s’ajouter à une longue série d’actions violentes menées depuis plusieurs mois dans l’agglomération grenobloise contre plusieurs structures publiques et privées. Parmi elles, figurent notamment les incendies perpétrés à un mois d’écart en septembre et octobre 2017 dans les groupements de gendarmerie de Grenoble et de Meylan.