Radio France : les travaux de rénovation du bureau du président plus chers que prévu

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Radio France a dépensé quelque 100.000 euros pour la rénovation cet hiver du bureau de son président Mathieu Gallet, loin des 34.500 euros prévus initialement, a indiqué le groupe public mardi, confirmant une information du «Canard enchaîné» à paraître mercredi. Ce dépassement s’explique notamment par la restauration de «boiseries précieuses en palissandre» qui ornent une partie des murs du bureau de Mathieu Gallet, selon l’hebdomadaire satirique, qui reproduit un document interne à l’entreprise publique prévoyant une dépense initiale de 34.500 euros. Interrogée, la direction de Radio France a confirmé que la rénovation du bureau de Mathieu Gallet et de ses annexes avait coûté environ 100.000 euros. La restauration des «boiseries et meubles anciens» par une entreprise spécialisée – dont le montant avait été largement sous-estimé – a coûté à elle seule quelque 70.000 euros, a indiqué Radio France. Selon la direction, ces restaurations sont les 1ères de ce type depuis l’inauguration de la Maison de la radio en 1963 et les dépenses supplémentaires avaient été programmées dans un «budget de parachèvement des travaux» de 2,9 millions d’euros. La Maison de la radio est en travaux depuis 2009. Sa rénovation est la plus importante d’un bâtiment occupé en France. Ce chantier pharaonique, d’un coût de 350 millions d’euros, doit s’achever fin 2017-début 2018. Radio France a annoncé fin janvier un «plan de retour à l’équilibre», après l’adoption par son conseil d’administration de son budget 2015, déficitaire de 21,3 millions d’euros, une 1ère dans l’histoire du groupe de radios publiques. Plusieurs syndicats de Radio France ont déposé pour jeudi un quadruple préavis de grève: il s’agit du 3ème appel à la grève en un mois contre un éventuel plan social et des mesures d’économies. Cette affaire intervient 5 mois après les révélations sur les rénovations onéreuses du bureau et de l’appartement de fonction de l’ex-secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, qui avaient fini par le contraindre à quitter ses fonctions.