Radio: le CSA pour un renforcement de la régulation économique

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Le président du CSA Olivier Schrameck a plaidé lundi devant un parterre de professionnels pour un renforcement de la régulation économique du secteur radiophonique en ouverture des Assises de la Radio. Selon lui, il faut réviser les «modalités traditionnelles de régulation» et «projeter cette régulation dans les nouveaux espaces numériques». «Il s’agit à travers ces 2 orientations, de renforcer la dimension économique de la régulation, pendant indispensable de sa dimension socio-culturelle», a-t-il dit. Il a notamment évoqué l’attribution de fréquences, qui doit, selon lui, «reposer davantage sur l’analyse, par bassin d’audience, des besoins et des attentes des opérateurs et des usagers». «Notre méthode d’attribution doit également évoluer», a dit Olivier Schrameck. Quant aux «plafonds anti-concentration», qui interdisent à un même groupe de contrôler des radios totalisant un certain nombre d’auditeurs, le président du CSA propose que ces seuils soient rééxaminés: «Est-il logique que le plafond soit défini une fois pour toutes et en valeur absolue, sans prise en compte de l’évolution démographique du pays ?», s’est-il interrogé. On peut se demander aussi si le critère de la couverture radio du pays «est toujours adéquat, à l’heure où se développe la radio sur IP ?», c’est-à-dire via internet, a ajouté le président du CSA.. M. Schrameck a également évoqué les nombreux problèmes soulevés par la diffusion numérique, qui se heurte «aux hésitations des grands éditeurs de radio, privés comme publics». Pourtant, selon lui, «les évolutions montrent que la transition numérique, inéluctable, emprunte désormais plusieurs voies dont aucune ne doit être écartée: satellite, RNT, réseaux pair à pair…». Réunis à Paris, les acteurs de la radio ont débattu des questions de financement de contenus et de technologie pour la radio de demain.