Recul en 2012 du marché de la vidéo

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Le marché de la vidéo, pénalisé par le piratage, accuse un recul de 5% en 2012 à 1,3 milliard d’euros, malgré une poussée du Blu-ray et l’explosion de la vidéo à la demande (VOD), considérés par les éditeurs comme les nouveaux «relais de croissance» du secteur.
Le Blu-ray a généré un c.a. de 224 millions d’euros (+9,3%) et la VOD 200 millions d’euros (+23%), selon des chiffres de l’institut GfK cités par la présidente du Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique (SEVN), Pauline Grimaldi d’Esdra, lors de la présentation devant la presse du bilan 2012. En volume, même si avec plus de 65 millions d’unités le DVD reste le support favori des ménages et représente plus des 2/3 du marché (893 millions d’euros), le cap des 10 millions de Blu-ray a été franchi et 60 millions d’actes payants en VOD réalisés, la palme revenant à un film français «Intouchables» (425.000 transactions).Outre les «2 nouveaux vecteurs de croissance» que sont la VOD et le Blu-ray, les professionnels tablent sur les «promesses de nouveaux usages» liés à l’arrivée en France, dès le 4ème trimestre 2013, de l’UltraViolet. Cette technologie innovante déjà exploitée depuis l’an dernier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni permet le visionnage d’un même contenu sur divers supports à partir d’un compte unique pour un même foyer. Le marché de la vidéo physique (disques) et dématérialisée (VOD) s’est sensiblement contracté (-13%) en 5 ans. La vidéo reste en effet le 2ème bien culturel préféré des Français derrière le livre, et «un maillon indispensable de soutien financier» au cinéma, a nuancé Mme Grimaldi d’Esdra. Pour autant, «l’impact négatif du piratage» est bien réel, selon la présidente du SEVN. Elle pointe également du doigt une «règlementation trop rigide de la chronologie des médias».