Scénario, son, documentaire, les Français se sont illustrés dimanche lors de la 93ème cérémonie des Oscars

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Florian Zeller couronné pour la meilleure adaptation, Nicolas Becker pour le son ou la productrice Alice Doyard pour un documentaire, les Français se sont illustrés dimanche lors de la 93e cérémonie des Oscars, à Los Angeles. 

Le plus en vue aura évidemment été l’auteur de la pièce «Le Père», devenue «The Father» au cinéma, qui a remporté un Oscar dès son premier film, à 41 ans. 

En toute fin de soirée, la légende britannique Anthony Hopkins, le père dans son film, a même parachevé le triomphe de Florian Zeller en emportant la statuette du meilleur acteur, à la surprise générale. 

Du fait de la pandémie, aucune date de sortie n’est encore annoncée en France pour «The Father», qui est en salles depuis fin février aux Etats-Unis, où beaucoup de cinémas ont rouvert ces dernières semaines. 

Dans les catégories techniques, le Français Nicolas Becker fait partie de l’ensemble récompensé pour le son du film «Sound of Metal». Element incontournable d’un film, le son a une importance particulière dans ce long métrage qui évoque l’histoire d’un batteur de rock qui perd l’ouïe.

Plusieurs des membres de l’équipe du film ont décrit avec admiration Nicolas Becker comme une sorte de savant un peu fou, capable de se livrer, avant et pendant le tournage, aux expériences et prises de son les plus improbables pour parvenir au résultat souhaité. 

Enfin, la productrice française Alice Doyard a été sacrée dimanche dans la catégorie documentaire, format court, pour «Colette», un film réalisé par l’Américain Anthony Giacchino sur une ancienne résistante nonagénaire qui se rend, pour la première fois, sur le site de l’ancien camp de concentration de Nordhausen, en Allemagne, pour honorer la mémoire de son frère, mort là-bas. 

C’est un voyage de mémoire mais aussi la naissance d’une relation entre Colette Marin-Catherine, débordante de vitalité à 90 ans, et une jeune passionnée d’histoire, Lucie Fouble, 17 ans, qui va l’accompagner dans son voyage. 

«Cette récompense et ce film», a dit Alice Doyard en recevant son prix, «sont un hommage aux femmes de tous âges, partout dans le monde, qui se donnent la main et se battent pour la justice. Vive Colette et vive la France!».