Séries Mania 2024: un programme éclectique marqué par l’actualité mondiale

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L’écrivain Douglas Kennedy, les acteurs Swann Arlaud et Bérénice Bejo ou le présentateur de l’émission de radio «Affaires sensibles» Fabrice Drouelle rejoindront l’habituée Audrey Fleurot au festival Séries Mania du 15 au 22 mars, qui a dévoilé mercredi un programme marqué par l’actualité mondiale. Pour cette 6e édition dans les Hauts-de-France, les organisateurs ont retenu 52 séries de 21 nationalités, après en avoir visionné 369. Un chiffre «en légère baisse» par rapport à l’édition précédente (400), la production télé ayant atteint son pic, a souligné la directrice générale du festival, Laurence Herszberg, lors d’un point de presse. La conjoncture internationale (guerre entre Israël et le Hamas, grève à Hollywood…) a, en outre, «eu un impact sur la création», a-t-elle ajouté, citant l’absence inédite de séries israéliennes dans la programmation, liée à la réduction des tournages. A l’inverse, l’Afrique du Sud, la Lettonie et la Nouvelle-Zélande y sont représentés pour la première fois. Mais c’est une superproduction américaine qui lancera les festivités avec la projection en ouverture du «Problème à 3 corps», qui devrait être diffusée sur Netflix, nouvelle série des créateurs de «Game of Thrones», adaptée du roman de science-fiction du chinois Liu Cixin. Comme de coutume, une pléiade de stars fera le déplacement, à l’instar d’Audrey Fleurot («HPI») ou de Niels Schneider («Le monde n’existe pas», Arte), d’autres devant être annoncées ultérieurement. Les festivaliers pourront également assister à des conférences de l’Américain Douglas Kennedy, président du jury Panorama international, de Fabrice Drouelle, de l’actrice Kelly Rutherford («Gossip Girl») ou encore du comédien Laurent Lafitte, tout en découvrant «les métiers cachés des séries» lors d’une exposition. Côté compétition internationale, le jury présidé par le scénariste franco-américain Zal Batmanglij («The OA»), accompagné notamment de Bérénice Bejo, devra départager huit séries, dont deux françaises: «Dans l’ombre» (France TV), adaptée du roman d’Edouard Philippe, avec Melvil Poupaud et Swann Arlaud, et «Rematch» (Arte) sur l’affrontement entre Garry Kasparov et l’ordinateur Deep Blue, en 1996. Cette dernière illustre l’un des grands thèmes de la sélection, l’intelligence artificielle, également au coeur des Dialogues de Lille, dédiés aux professionnels. Autres tendances fortes, «le désir et la sexualité», «le mysticisme» et surtout le «retour à l’intime et à la famille», a souligné Laurence Herszberg, citant la série du rappeur Booba, «Ourika», où un étudiant hérite de l’empire de la drogue familial pendant les émeutes de 2005, ou la série américano-australienne «Apples never fall», adaptée d’un roman de Liane Moriarty («Big little lies»). L’année dernière, le festival a revendiqué 85.000 spectateurs.