Temps de parole de Macron: les «Gilets jaunes citoyens» vont saisir le CSA

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CSA

Les «Gilets jaunes citoyens», qui
comptent présenter une liste aux
élections européennes, ont annoncé
vendredi saisir le Conseil supérieur
de l’audiovisuel (CSA) de la question
du temps de parole d’Emmanuel
Macron dans le cadre du grand
débat national à quelques mois du
scrutin. «Le chef de l’État se sert
de ces réunions retransmises sur les
chaînes d’information pour contribuer
à améliorer sa popularité et de facto
s’en sert pour les intérêts de La
République en Marche concernant le
scrutin européen à venir», estimentils
dans un communiqué et dans
leur courrier au CSA. Ils demandent
ainsi «que (ses) prochaines réunions
publiques soient considérées comme
des meetings politiques». Les longs
directs diffusés sur les chaînes
d’info à chaque réunion publique
où Emmanuel Macron s’invite font
l’objet depuis plusieurs semaines de
protestation des partis politiques qui
l’accusent de mener une campagne
électorale déguisée avant les élections
européennes du 26 mai. Le président
des Républicains Laurent Wauquiez
et le Rassemblement national ont
annoncé avoir saisi le CSA de ce
sujet, et le député LFI Alexis Corbière
a demandé que «le temps de parole
du président se passe hors caméras»
pour que le pluralisme soit «garanti».
Des élus PS ont également indiqué
vouloir s’assurer que les règles
soient respectées. Les interventions
présidentielles dans le grand débat
rentrent dans le calcul du temps de
parole de l’exécutif, qui s’impose
aux chaînes de télé, généralistes ou
d’info en continu, a rappelé le CSA
mi-février. Dans la période actuelle,
«d’un point de vue juridique, on n’est
pas en période électorale donc ce sont
les règles ordinaires qui s’appliquent,
à savoir que le bloc de l’exécutif doit
disposer d’un tiers du temps de parole
total, et le reste doit être réparti par les
chaînes de télévision entre l’ensemble
des formations politiques, en fonction
globalement de leur représentativité»,
a expliqué l’autorité.