Trois anciens «patrons» d’Agnès Saal dénoncent un «lynchage»

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Trois anciens «patrons» d’Agnès Saal dénoncent un «lynchage» de l’ex-présidente de l’Ina, poussée à la démission pour ses dépenses de taxi, dans une tribune à «Libération» mercredi. «Depuis plus d’un mois, «l’affaire Saal» sature les médias», écrivent  Jean-Noël Jeanneney (ancien président de la BNF), Alain Seban (ancien  président du Centre Pompidou) et Dominique Wallon (ancien DG du CNC) qui estiment que «devant un tel lynchage, le devoir est de raison garder, le devoir est de protester». «Agnès Saal a commis des fautes. Il ne nous appartient pas d’en discuter»,  ajoutent les 3 dirigeants qui ont eu Agnès Saal sous leur autorité dans les 3 établissements publics. «Face à un déchaînement collectif qui continue d’enfler, nous avons à coeur de témoigner en sa faveur, car nous ne pouvons  plus supporter de voir, au-delà de la faute commise, reconnue, sanctionnée, son honneur foulé aux pieds», soulignent-ils. Nommée à la tête de l’Ina en avril 2014, Agnès Saal a été poussée à la démission fin avril après avoir été épinglée pour avoir dépensé plus de 40.000 euros de taxis en dix mois, dont 6.700 euros par son fils. Une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics aggravé» concernant ses frais de taxi a été ouverte fin mai.