V. REGNIER (M6) : « Les magazines d’information sont depuis toujours des marqueurs forts de l’identité́ de M6 »

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Vincent REGNIER, Directeur général de C Productions & Directeur des magazines d’information du Groupe M6

Dimanche 4 novembre à 21h00, M6 fêtera les 25 ans de «Zone Interdite». En 1993, l’ambition de ce magazine de société était alors de porter un regard novateur sur tous les événements et situations qui, au quotidien, intéressent les Français mais aussi d’éclairer les zones d’ombre de la société que l’on n’ose pas bien regarder en face. Pour nous en parler plus spécifiquement, média+ s’est entretenu avec Vincent REGNIER, Directeur général de C Productions & Directeur des magazines d’information du Groupe M6.

MEDIA +

Il y a 25 ans, en 1993, M6 diffusait le premier numéro de «Zone Interdite». Comment expliquez-vous la longévité de la marque ?

VINCENT REGNIER

Les magazines d’information de M6 sont depuis toujours des marqueurs forts de l’identité́ de la chaîne, et des références incontournables dans leur domaine. Concernant «Zone Interdite», nous essayons d’être dans l’air du temps avec des thématiques comme celle des 25 ans qui sera consacrée à la révolution vegan. Entre le moment où nous avons imaginé le sujet et la date de diffusion, il y a parfois 1 an qui s’est écoulé. Comme toujours, il faut anticiper les tendances. En accompagnant tous les phénomènes de société, les plus lourds comme les plus légers, la longévité du magazine est pérennisée. D’autre part, «Zone Interdite» est un magazine qui engendre de l’audience. En 2018, nous réalisons notre meilleure année auprès de l’ensemble du public depuis 5 ans (avec 11,2% de pda). Meilleure année aussi auprès des FRDA-50 depuis 11 ans avec 19,3% de pda. Enfin, historiquement, «Zone Interdite» a toujours été portée par des personnalités fortes, que ce soit Patrick de Carolis, Bernard de la Villardière, Mélissa Theuriau, Anne-Sophie Lapix et aujourd’hui Ophélie Meunier.

MEDIA +

Sur «Zone Interdite», tout n’a pas été rose en matière d’audience. Comment avez-vous retravaillé le magazine ?

VINCENT REGNIER

A partir du moment où les audiences chutent, c’est qu’il y a une lassitude. Il a fallu se préoccuper des attentes du public. Dans le même temps, des changements d’équipes ont été effectués, aussi bien au niveau de la rédaction en chef que de la présentation. Mais quoi qu’il en soit, la chaîne a toujours suivi. C’est une remise en cause permanente. Depuis plus de 2 ans, nous avons une belle stabilité tant au niveau de la rédaction que des producteurs.

MEDIA +

C’est ce que vous vivez actuellement avec «Capital» ?

VINCENT REGNIER

C’est exact ! La rédaction en chef de «Capital» a changé en janvier dernier. Julien Courbet est arrivé en septembre. L’animateur a vraiment amené son énergie. L’incarnation permet aussi à un programme de décoller.

MEDIA +

Et concernant «Enquête exclusive»?

VINCENT REGNIER

Il y a 2-3 ans, nous produisions 50% de sujets en France et 50% à l’étranger. Ceux tournés en France engendraient plus d’audience. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous tournons un peu plus à l’étranger pour des raisons liées aux problématiques abordées. Et les audiences suivent. Chez M6, il y a une expertise, une expérience et des moyens supplémentaires. Nous parvenons à faire des audiences très fortes sur la Birmanie, les États-Unis, la Colombie, etc.

MEDIA +

Avez-vous reboosté «66 Minutes» ?

VINCENT REGNIER

Le magazine n’allait pas si mal que ça. Très concurrentiel, il a fait une belle rentrée où il a battu deux fois TF1 sur la cible. Sur l’année 2017-2018 (vs 2016-2017), nous faisons +1 point sur les FRDA-50 ans. On le repositionne un peu plus dans l’actualité qu’à un certain moment.

MEDIA +

Cette année, beaucoup de nouveaux magazines d’info seront lancés…

VINCENT REGNIER

Oui, il y aura notamment «Contre-Enquête», qui racontera les grands événements qui font la une, «Welcome», qui percera les secrets d’un lieu ou d’une communauté, «Nouvelle Vie», qui suivra des familles qui décident de changer de vie … Tous ces magazines ont été signés pour plusieurs numéros.

MEDIA +

Comment se porte C Productions, filiale à 100% du Groupe M6

VINCENT REGNIER

Pour l’ensemble du Groupe M6, C Productions propose 600 heures de programmes par an. Nous produisons des documentaires pour l’ensemble des chaînes. Notre mission consiste aussi à proposer de nouveaux projets. Nos objectifs en matière de business sont à la fois de nous adapter aux commandes, de conserver notre rigueur éditoriale tout en améliorant notre créativité. C Productions s’est construite depuis 25 ans sur les grandes marques de M6. Nous avons des rédactions en chef expérimentées qui ont travaillé sur tous ces programmes. On s’appuie aussi sur des nouveaux visages et journalistes. La société est dépendante du Groupe M6 en tant que filiale. En revanche, le Groupe a des obligations vis-à-vis du CSA. Nous respectons les quotas de productions externes. Nous faisons travailler une soixantaine de producteurs sur l’ensemble de nos émissions. Nous sommes toujours à l’affut d’un bon projet et ouverts à l’ensemble des producteurs.