G. JOUHET (OCS) : «1/3 de nos abonnés nous regardent à la demande, 1/3 en linéaire et 1/3 font les deux»

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Montée en puissance des productions locales et internationales, partenariats et exclusivités de droits pour concurrencer les acteurs montants de la SVOD, l’offre OCS met les bouchées doubles. Tour d’horizon de la stratégie avec Guillaume JOUHET, Directeur Général d’OCS.

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Après 10 ans d’existence, comment se portent vos chaînes OCS ?

Guillaume JOUHET

Notre modèle était déjà précurseur à l’époque. Il y a 10 ans, peu de personnes pariaient sur la SVOD et la catch-up. Nous avons mis en place un système hybride comprenant 4 chaînes et un service à la demande. Aujourd’hui, 1/3 de nos abonnés nous regardent à la demande, 1/3 en linéaire et 1/3 font les deux. C’est l’un des secrets de notre succès. De plus, nous avons inventé il y a 5 ans, le US+24 avec des séries comme «The Walking Dead», et plus récemment la diffusion simultanée avec «Game of Thrones».

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Quel a été l’impact du phénomène «Game of Thrones» sur OCS ?

Guillaume JOUHET

L’impact a été impressionnant ! Non seulement la série nous a fait passer un palier de notoriété, mais elle nous a aussi permis d’atteindre significativement les 3 millions d’abonnés. La saison finale de «Game of Thrones» représente 15 millions d’épisodes visionnés, soit deux fois plus que la saison 7.

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Avez-vous d’autres séries de ce calibre qui débarquent sur OCS ?

Guillaume JOUHET

Des séries du calibre de «Game of Thrones», c’est très rare. Il s’agit d’un phénomène sociétal qui dépasse l’entendement. En revanche, nous avons plein d’autres séries phares actuellement. C’est le cas de «Chernobyl» qui prend une ampleur assez étonnante, mais aussi les nouvelles saisons de «The Handmaid’s Tale» et «Big Little Lies» avec l’arrivée de Meryl Streep. Avec «Euphoria», HBO signe sa  première incursion sur le créneau ado et nous sommes fiers de la proposer. Cet été, notre line-up sera très riche : «Divorce» saison 3, «Preacher» saison 4, «Succession» saison 2, «The Righteous Gemstones» saison 1, «Ballers» saison 5 ou encore «Power» saison 6. Enfin, à la rentrée, nous aurons le retour de «The Deuce».

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Quelle est votre politique de créations originales, locales et internationales ?

Guillaume JOUHET

D’un côté, nous avons des séries originales et impertinentes de 26’ regroupées sous le label «OCS Signature». A la rentrée, nous aurons le retour de «Missions» saison 2 (Empreinte Digitale) et d’«Irresponsable» saison 3 (Tétra Media Fiction/La Pépinière). D’autre part, nous co-développons des séries internationales de 52’ sous le label «OCS Originals» avec la filiale Orange Studio. Après «Le Nom de la Rose», nous préparons «The Devils» avec Patrick Dempsey. Sacha Baron Cohen quant à lui, ose le contre-emploi avec «The Spy», une série d’espionnage. Dans cette dynamique, nous lançons des séries françaises. La première, «Cheyenne et Lola» (Lincoln TV) raconte l’histoire de deux femmes fauchées qui vont monter une entreprise de passeurs de clandestins dans la Manche pour faire fortune. La 2ème fiction, «Les Sentinelles» (Tétra Media Fiction/La Pépinière) suit de jeunes soldats français pris au piège dans une embuscade au nord du Mali. Enfin, dans «Opera» (Victoria Production), on s’intéresse au parcours de trois personnages au Palais Garnier.

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Et votre implication dans le cinéma ?

Guillaume JOUHET

Nous investissons 45 M€/an dans le cinéma français avec une cinquantaine de préachats. Notre deal avec UGC ou Sony Pictures nous permet d’acquérir des films en première fenêtre comme «Qu’est-ce qu’on encore fait au bon dieu?», «Spiderman» ou encore le prochain Tarantino.