A cannes, Sarah Michelle Gellar, l’icône de la série «Buffy contre les vampires», revient sur ses 40 ans de carrière

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C’était une série «sur chaque personne qui était peut-être un peu différente»: icône de la série culte des années 90 «Buffy contre les vampires», l’actrice américaine Sarah Michelle Gellar est revenue mercredi sur ses 40 ans de carrière lors d’une masterclass à Cannes. «J’ai travaillé dur et je suis fière de tout ce que j’ai accompli, fière de qui je suis en tant que personne», a déclaré l’actrice de 46 ans, invitée d’honneur du festival Canneseries, devant une salle comble du Palais des festivals de la ville azuréenne. «Je pense que j’ai davantage confiance en moi maintenant» qu’au début de ma carrière, a poursuivi celle qui a incarné pour des générations d’adolescents de la fin des années 90 la tueuse de vampires «Buffy», dans la série du même nom. Une saga qui a pris fin il y a vingt ans. «On se rend compte que Buffy existe, que c’est un être humain et qu’elle est charmante, accessible, généreuse, c’est l’icône des icônes»: c’est en ces termes qu’Albin Lewi, directeur artistique de Canneseries, a introduit la star américaine, vêtue d’une flamboyante robe verte et bleue à rayures. «En tant qu’acteur, vous espérez peut-être avoir la chance dans votre vie de faire partie d’un programme télévisé, d’un film, d’une pièce de théâtre qui signifie quelque chose pour les gens et qui continue à avoir du sens», a estimé l’actrice, qui vient de faire son retour sur les plateaux de tournage après une pause de dix ans pour se consacrer à sa famille. Elle est actuellement à l’affiche de la série «Wolf Pack», dont elle est aussi productrice, diffusée sur Paramount+. «Je me sens incroyablement chanceuse» que Buffy «soit toujours adaptée» au paysage télévisuel actuel, a poursuivi Sarah Michelle Gellar, «et que chaque génération non seulement apprécie de regarder la série, mais s’y reconnaisse, alors même que le monde a évolué». Dans les sept saisons et 144 épisodes de cette série devenue culte, créée par Joss Whedon et diffusée de 1997 à 2003, Sarah Michelle Gellar incarnait Buffy Summers, une adolescente américaine sans histoire désignée comme l’élue pour lutter, avec ses amis, contre les vampires et les forces du mal. «Quand j’ai lu le scénario, je l’ai adoré», a raconté l’actrice, qui n’avait que 17 ans quand elle a été choisie pour le rôle. «C’était tellement différent» de ce qui se faisait alors: «A ce moment-là, on ne donnait pas aux acteurs de cet âge des histoires qui avaient autant de sens et je voulais absolument faire partie» de l’aventure. Comme mon personnage, «je vivais dans deux mondes: j’étais la plus jeune des acteurs de la série mais j’avais le plus d’expérience», a retracé celle qui a commencé à fréquenter les plateaux de tournage à l’âge de 4 ans et a joué dans plus de cent publicités, des dizaines de séries mais aussi dans des films à succès tels que «Souviens-toi l’été dernier», «Scream 2», «Sexe Intentions», «Scooby-Doo» ou encore «The Grudge». C’était «similaire à la façon dont Buffy essayait de trouver sa place entre l’adolescence et l’âge adulte», a poursuivi Sarah Michelle Gellar, pour qui les monstres et créatures démoniaques combattues par l’héroïne étaient «juste une métaphore des horreurs de l’adolescence». Avec cette série, «il ne s’agissait pas seulement de chaque fille, mais de chaque personne qui était peut-être un peu différente, qui ne rentrait pas tout à fait dans le moule», a développé celle qui a reçu à Cannes un prix pour l’ensemble de sa carrière. «Regarder Buffy, ça m’a aidée à avancer dans la vie car quand j’étais petite, j’étais séparée de ma maman. J’avais du mal à trouver une sorte d’identité à la suite de mes problèmes et je me suis trouvée grâce à elle. Cela fait 26 ans que je regarde «Buffy»», confie avec beaucoup d’émotion à la sortie de la masterclass Dorine Constantin, 37 ans, qui a fait dix heures de train depuis la Suisse pour voir son idole en chair et en os.