C. BASINI (Brut.) : «BrutX est une offre de SVOD aussi éditorialisée et incarnée qu’un média»

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Brut., média digital leader dans le monde, a lancé hier en France une nouvelle plateforme de streaming baptisée BrutX. Cette offre de divertissement par abonnement à 4,99€/mois s’inscrit dans la lignée de ce que propose le média. Entretien avec Claire BASINI, Directrice générale adjointe de Brut.

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Quelle est l’origine du lancement de BrutX, votre nouvelle plateforme de SVOD ?

Claire BASINI

Depuis quatre ans, Brut. met en avant des acteurs du changement partout dans le monde sur des formats courts. Pour limiter cette frustration de la communauté qui souhaite approfondir les sujets et aller un peu plus loin, il nous a semblé cohérent de mettre en place BrutX, une plateforme de destination sur laquelle nous pouvons approfondir les grands thèmes et les personnalités inspirantes que l’on peut découvrir sur Brut. On retrouve ainsi des œuvres culturelles (séries, documentaires, films, animation, etc.) réalisées par des créateurs engagés.

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Quel est le volume de programmes initialement proposé sur BrutX ?

Claire BASINI

Nous ne sommes pas dans une approche quantitative. L’idée est d’aller chercher des contenus existants, sur les thèmes qui nous tiennent à cœur comme l’environnement, le féminisme, la responsabilité du pouvoir, le genre, etc. Côté acquisitions, nous discutons avec tous les acteurs culturels, européens et internationaux : studios de production et sociétés de distribution. Nous voulons proposer une offre de SVOD aussi éditorialisée et incarnée qu’un média. Nous offrons une expérience engageante qui donne un peu à réfléchir.

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Quelle est la part de création originale au sein de la plateforme payante ?

Claire BASINI

A terme, nous souhaitons proposer un modèle constitué quasiment que de productions originales. Pour débuter, on se lance avec des documentaires originaux produits par nos journalistes et notre studio de production. A titre d’exemple, le réalisateur Charles Villa nous embarque au plus près des Sicarios mexicains dans «Cartels». Il a suivi également des enfants guérilleros au Congo dans «Kivu». Des reportages plus générationnels sont aussi proposés, sur des gens que l’on ne voit pas forcément dans des œuvres documentaires. La production originale est complétée par des acquisitions en exclusivité, notamment de séries. On se lance avec «Veneno», produite par les producteurs de «La Casa de Papel», qui raconte l’histoire vraie d’une égérie transgenre espagnole dans les années 90 qui a fait beaucoup évoluer la cause. L’idée est de monter en puissance avec un nouveau documentaire chaque semaine, et une nouvelle série exclusive tous les mois.

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Votre communauté est habituée à un modèle gratuit. Lancer BrutX est donc un vrai pari ?

Claire BASINI

Notre communauté était en attente de prolonger la découverte de personnalités et de sujets dans des formats plus longs. Avec BrutX, nous proposons un prix hyper accessible à 4,99€/mois sans engagement. C’est la première fois qu’un média global, n°1 sur les réseaux sociaux en Europe, n°1 en Inde et dans le Top 5 aux États-Unis, lance une offre de SVOD. L’idée est d’abord de se lancer en France, de constituer un catalogue de contenus, ce qui nous permettra d’ici 2 à 3 ans d’avoir une expansion internationale et de viser plusieurs millions d’abonnés.