Avec «Ça glisse au pays des merveilles» le 5 juin à 22h20, Canal+ propose un voyage drôle et instructif dans le monde des parodies de films X, qui connaissent un renouveau ces dernières années. Auteur du documentaire, Olivier Ghis est journaliste à Capa, spécialiste du cinéma, et rédacteur en chef du «Journal du hard» sur la chaîne cryptée. Les images pornographiques sont nées en même temps que le cinéma. «Dès 1895, on trouve des techniciens un peu malicieux qui détournent le matériel, les caméras, les costumes, pour tourner une scénette en allant voir les filles de la maison close la plus proche», explique Olivier Ghis.Ces petites bobines sont destinées à des collections privées ou alimentent les bordels pour faire patienter les clients et instruire les plus jeunes d’entre eux. Aujourd’hui, le marché mondial du X est évalué par le magazine «Forbes» à 2 milliards de dollars, avec une production à 90% américaine. 300 à 400 films sortent par an en France. Genre mal aimé du cinéma, le porno se venge en détournant les icônes de son grand frère. «Bienvenue chez les Ch’tites coquines», pastiche X du plus grand succès du cinéma français récent, a séduit de nombreux amateurs. Mais les vrais cinéphiles demeurent rares dans le X et les parodies aux scénarios inexistants sont généralement faites par dessus la jambe pour 5 à 10.000 euros.
