Chine: L’organisation Reporters sans frontières fustige la censure des médias

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    L’organisation Reporters sans frontières accuse le gouvernement chinois d’utiliser la campagne politique de construction d’une «société harmonieuse» pour museler la presse et censurer l’Internet. «Face à une contestation sociale grandissante et à des journalistes de moins en moins dociles, les autorités, sous l’impulsion du président Hu Jintao, ont choisi de reprendre en main les médias au nom de la société harmonieuse», indique RSF dans son rapport annuel, publié cette semaine. «La presse est contrainte à l’autocensure, Internet est filtré et les médias étrangers surveillés de près», ajoute l’organisation de défense de la liberté de la presse. RSF rappelle que de nouveaux journalistes ont été condamnés à des peines de prison en 2006, au cours de «procès bâclés». Si d’autres ont été relâchés, au moins 31 journalistes étaient détenus dans le pays au 1er janvier 2007, selon l’organisation. Alors que le congrès du Parti communiste chinois (PCC) est prévu à l’automne 2007, la police chinoise accentue la surveillance des journalistes libéraux et des avocats, poursuit le rapport. «Ces derniers se sont vu interdire de parler aux journalistes étrangers des «affaires de masse», concernant, par exemple, les chômeurs et les paysans. En septembre, les juges chinois on également reçu l’interdiction de parler à la presse», affirme RSF. «Régulièrement, les rédacteurs en chef des médias reçoivent la liste des sujets interdits (manifestations de paysans, de chômeurs ou de Tibétains…)», souligne encore le rapport qui évoque des «dizaines de milliers de cas de censure» chaque année. Quant à l’Internet, «la Chine reste sans conteste le pays le plus avancé en matière de filtrage», estime RSF. L’organisation a rencontré en janvier les autorités chinoises pour la première fois, à Pékin.