Coupes budgétaires/ spectacle vivant: Rachida Dati assure que «pas un euro ne manquera sur les territoires»

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a affirmé jeudi sur France Culture qu’elle utiliserait des crédits de réserve pour compenser les coupes budgétaires demandées par Bercy, assurant le secteur du spectacle vivant que «pas un euro ne manquera sur les territoires». Le gouvernement a annoncé la semaine dernière par décret dix milliards d’euros d’économies supplémentaires dans le budget 2024 voté avant Noël, qui touche de nombreux ministères. Plusieurs syndicats du secteur ont depuis manifesté de vives inquiétudes, alertant notamment sur le fait que 96 millions d’euros allaient manquer à la création. Interrogée sur les économies demandées à son ministère, Rachida Dati a répondu: «Je vais beaucoup m’appuyer sur ce qu’on appelle la réserve de précaution (…). Tous les ans, on met des crédits de côté (…) qu’on utilise quand il y a des imprévus. En tous les cas, j’utiliserai ces crédits face à ces imprévus. Donc le budget 2024 de la culture va être en hausse». «Le spectacle vivant, je m’y engage, continuera à être soutenu. Il n’y aura pas un euro qui manquera sur les territoires», a-t-elle précisé. «Les gels ou réductions sur les dépenses seront compensées par cette réserve de précaution». Elle a encore assuré «entendre» les «inquiétudes», qui sont «légitimes». La semaine dernière, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndéac, premier du secteur) avait mis en garde contre la mort de nombre des structures et la disparition de l’originalité artistique et culturelle nationale», tandis que Syndicat national des scènes publiques et le Profedim (producteurs, festivals…) dénonçaient une «attaque sans précédent envers le service public des arts de la représentation».