Cybermenaces: le Canada visé par la Chine et la Russie

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Des Etats comme la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, posent «les plus graves cybermenaces» pour le Canada, où ils pourraient s’attaquer au réseau électrique, selon un rapport publié mercredi. «Le nombre d’auteurs de cybermenaces est en hausse et ceux-ci deviennent de plus en plus sophistiqués», alerte le Centre de la sécurité des télécommunications canadien. Il juge «fort probable» que ces pays cherchent notamment à «perturber les infrastructures essentielles du Canada, comme l’approvisionnement en électricité, pour atteindre leurs buts». Ils pourraient également viser la propriété intellectuelle dans le domaine de la lutte contre le Covid-19, selon le rapport. Le document liste les menaces qui visent les citoyens et les entreprises du Canada comme le cyberespionnage, le vol de propriété intellectuelle ou encore les campagnes d’influence en ligne. «Les moyens les plus sophistiqués appartiennent aux auteurs de cybermenace parrainés par des États qui sont motivés par des visées économiques, idéologiques et géopolitiques», estime le Centre de la sécurité des télécommunications. «Nous sommes presque assurés que les programmes parrainés par la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord posent les plus graves cybermenaces pour les Canadiens et les entreprises canadiennes», indique l’autorité canadienne en matière de cybersécurité. Le centre observe toutefois que «beaucoup d’autres Etats développent rapidement leurs propres programmes». Les auteurs de cybermenaces «continueront probablement de mener des activités d’espionnage industriel» contre les entreprises, le milieu universitaire et les gouvernements du Canada. L’autorité rappelle que la pandémie de coronavirus a engendré plus de télétravail et d’activités en ligne pour les Canadiens, une tendance qui se poursuivra, «ce qui les exposera à des cybermenaces qui ne cessent d’évoluer». En 2019, les Canadiens ont perdu plus de 43 millions dollars canadiens (27 millions d’euros) à la suite de fraudes liées à la cybercriminalité, selon des statistiques du Centre antifraude du Canada, le chiffre réel étant «fort probablement plus élevé».