Droit à l’oubli : Google entame une tournée européenne de réunions publiques

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Le géant américain de l’internet Google a entamé mardi une tournée européenne de réunions publiques sur le droit à l’oubli, le retrait de liens demandé par les internautes prescrit par la Cour européenne de Justice, que ses détracteurs qualifient d’exercice de «communication». Le moteur de recherche, submergé par quelque 1.000 demandes de retrait par jour en Europe, indique vouloir trouver par ces discussions un équilibre «entre le droit des personnes à l’oubli et le droit à l’information du public», selon une présentation sur un site dédié. Un comité de dix experts doit auditionner des personnes et organisations présélectionnées. Sylvie Kauffmann, directrice de la rédaction du quotidien français le «Monde», José-Luis Pinar, ancien directeur de l’agence espagnole de protection des données ou l’ancienne ministre allemande de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, sont au nombre des experts présentés par Google, qui précise qu’il ne les rémunère pas hormis un dédommagement. La Commission française de l’informatique et des libertés (Cnil) a confirmé avoir été conviée à ces consultations et avoir décliné. Le géant américain a mis en ligne le 30 mai un formulaire accessible aux Européens pour demander la suppression de résultats de recherche, se conformant ainsi à la décision de la justice européenne, qui avait estimé que les particuliers avaient le droit de faire supprimer les liens vers des pages comportant des informations personnelles périmées ou inexactes. Le groupe indique avoir été saisi de demande de retraits concernant des casiers judiciaires, des photos gênantes, du harcèlement en ligne et des injures, des allégations datant de dizaines d’années, d’articles de presse négatifs. Google indique avoir reçu à la date du 18 juillet un total de 91.000 demandes en Europe, soit 328.000 URL. Par la suite, il a reçu quelque 1.000 demandes par jour en moyenne sur le continent.