Facebook menace les utilisateurs et les médias australiens d’empêcher le partage d’articles

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Facebook a menacé mardi d’empêcher les utilisateurs et les médias australiens de partager des articles en cas d’adoption d’un projet de loi visant à contraindre les géants du numérique à rémunérer les contenus fournis par les organes de presse.
Les Australiens n’auraient ainsi plus le droit de relayer sur Facebook ou Instagram des informations nationales ou internationales, a indiqué la firme américaine, affirmant que cette décision est «la seule manière de se protéger contre une conséquence qui défie toute logique». Le secrétaire australien au Trésor Josh Frydenbergs a aussitôt rejeté les «lourdes menaces» que fait peser Facebook, parlant même de «coercition».
Rod Sims, le directeur de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) qui a élaboré ce projet de loi, a qualifié cette menace d’«inopportune et mal conçue». Facebook a menacé mardi d’empêcher les utilisateurs et les médias australiens de partager des articles en cas d’adoption d’un projet de loi visant à contraindre les géants du numérique à rémunérer les contenus fournis par les organes de presse. Les Australiens n’auraient ainsi plus le droit de relayer sur Facebook ou Instagram des informations nationales ou internationales, a indiqué la firme américaine, affirmant que cette décision est «la seule manière de se protéger contre une conséquence qui défie toute logique». Le secrétaire australien au Trésor Josh Frydenbergs a aussitôt rejeté les «lourdes menaces» que fait peser Facebook, parlant même de «coercition». Rod Sims, le directeur de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) qui a élaboré ce projet de loi, a qualifié cette menace d’»inopportune et mal conçue». Il a par ailleurs indiqué que la firme avait préparé le lancement en Australie de «Facebook News», un fil d’actualités alimenté par des journalistes professionnels.
«Au lieu de cela, on nous laisse le choix entre retirer complètement les informations ou accepter un système permettant aux groupes de presse de nous faire payer autant de contenu qu’ils le souhaitent à un prix sans limites précises», a-t-il ajouté.
Mardi, Facebook a informé les utilisateurs australiens d’une modification de ces conditions d’utilisation à compter du 1er octobre qui lui permettra de supprimer ou de retirer l’accès à des contenus «si cela s’avérait nécessaire pour éviter ou atténuer les conséquences juridiques ou réglementaires».
Google a également contre-attaqué en créant des «pop-ups» sur les moteurs de recherche affirmant «que la manière dont les Australiens utilisent Google est menacée» et en incitant les «youtubers» du monde entier à se plaindre auprès des autorités australiennes.
Ce projet de loi, qui devrait être adopté cette année, vise dans un premier temps les deux plus riches et puissantes firmes de la tech, Facebook et Google,mais pourrait à long terme s’appliquer à n’importe quelle plateforme numérique. Cette initiative est suivie de près à travers le monde à un moment où les médias souffrent dans une économie numérique où les revenus publicitaires sont de plus en plus captés par les géants du web.