Festival Quais du Polar//prix des lecteurs décerné à «Illusion tragique» de Gilda Piersanti

598

La romancière italienne Gilda Piersanti (qui écrit en français) a décroché vendredi le prix des lecteurs du festival Quais du Polar de Lyon, le grand rendez-vous annuel des littératures policières, pour «Illusion tragique» (Le Passage), roman cruel des faux-semblants. Gilda Piersanti est la deuxième femme à remporter ce prix après la Québécoise Andrée Michaud récompensée l’an dernier pour «Bondrée» (Rivages). «Illusion tragique»» est un roman redoutable qui mène en bateau le lecteur. Dans la chaleur estivale de Rome deux gamins observent un voisin qui prend un bain avec une poupée gonflable. Est-ce un pervers? L’homme les surprend, les poursuit, un enfant tombe à l’eau. Mais si l’histoire était légèrement différente? L’homme utilisait une poupée pour apaiser ses pulsions et éviter de passer à l’acte. Allons donc, nous sommes dans un roman. Tout est inventé. Vraiment? Gilda Piersanti est experte dans le jeu de dupes. Le jury était présidé par Claude Mesplède, auteur du Dictionnaire des Littératures policières. Il réunit dix lecteurs sélectionnés, un représentant du journal 20 Minutes, un représentant de l’association Quais du Polar, ainsi que la lauréate du dernier prix. Parmi les autres prix décernés, le prix jeunesse est revenu à Anne-Gaëlle Balpe pour «Le mystère Vandam Pishar» (Ecoles des loisirs) et le prix polar en série qui récompense un livre ou une BD susceptible d’être adapté pour une série télévisée a été attribué à Laurent Galandon, Frank Giroud et Frédéric Volante pour la BD «L’Avocat»» (Le Lombard). Le prix BD Polar a été décerné à Matz et Léonard Chemineau pour «Le travailleur de la nuit» (Rue de Sèvres). Le concours de nouvelles a été remporté par Emilie Riger pour «Maux comptent triples»» et le concours de nouvelles Jeunesse a été décerné à Timéo Sibilia et Thomas Perilla pour «Le carnet de Ronan». Enfn, le prix du polar européen attribué par la magazine Le Point a été décerné à la romancière suédoise Malin Persson Giolito pour «Rien de plus grand» (Presses de la Cité). Traduit par Laurence Mennerich, ce livre a été un grand succès en Suède décrochant de nombreux prix.