Fin de l’analogie: l’UE veut l’harmonie

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    La Commission européenne a appelé mercredi les pays de l’UE à harmoniser les conditions d’utilisations des fréquences hertziennes libérées par l’arrêt de la télévision analogique, pour éviter les interférences, et à s’abstenir en attendant de toute décision nationale. Avec le passage de la télévision au numérique, il faudra 5 à 6 fois moins de bande pour transmettre le même nombre de programmes qu’aujourd’hui en analogique. Une partie des fréquences ainsi libérées (la sous-bande 790-862 mégahertz) vont pouvoir être utilisées pour de nouvelles chaînes de télévision interactives ou haute définition, mais aussi pour d’autres services: accès internet sans fil, téléphonie ou télévision mobile… Bruxelles estime que les retombées pourraient atteindre 20 à 50 milliards d’euros en quinze ans. Ce «dividende numérique» est particulièrement convoité, car les fréquences en question, appelées aussi «fréquences en or», permettent des transmissions de bonne qualité sur de longues distances et pénètrent à l’intérieur des bâtiments. Mais les fréquences ne connaissent pas de frontières, aussi un choix pris individuellement par un pays peut avoir des conséquences pour ses voisins, et créer des interférences si des usages différents (transmission télévisée, téléphonie) doivent se partager une même fréquence ou des fréquences voisines.